Avis :

Dans ce nouveau chapitre de la saga épique, The Heroic Legend of Arslan nous ramène aux racines mêmes de son intrigue, dans un tome vibrant d'émotion et de rebondissements. Ce 19e volume se distingue par l'intensité de son scénario, mettant en scène trois factions rivales luttant pour la capitale : Andragoras, Arslân, et Hilmès, avec ce dernier arrivant le premier et déclarant son intention d'entrer par la grande porte, comme il sied à un souverain.

Ce tome offre une réflexion profonde sur les ravages de la guerre, montrant comment les Lusitaniens ont tué de nombreux Parse au nom de leur dieu, et comment, dans leurs derniers moments, les prières des victimes restent sans réponse. La question se pose : pour qui et pour quoi tant de morts ?

Le scénario critique les motivations égoïstes derrière les conflits, où les aspirations à la paix d'Arslan semblent de plus en plus irréalisables. Hilmès, croyant avoir remporté une victoire, se retrouve pris au piège par Ghisqâr, forcé de réagir en véritable souverain.

L’auteur explore la trahison et les conflits internes, où les personnages sont forcés de combattre ceux de leur propre camp. Cette dualité souligne la vacuité des conflits motivés par les ambitions personnelles de quelques-uns, à l'exception notable d'Arslan, dont la quête pour la paix se distingue comme un phare d'espoir dans une mer de désespoir. Cet ajout met en lumière les nuances morales et les dilemmes éthiques au cœur de cette série.

Le style graphique d'Hiromu Arakawa capte magistralement cette atmosphère chargée, avec des illustrations qui transmettent la tension, la désolation, et les espoirs brisés des personnages. Chaque page est une fenêtre ouverte sur leurs âmes tourmentées, amplifiant l'impact émotionnel des révélations et des tournants dramatiques.

En conclusion, ce 19^e tome est un véritable tour de force narratif et visuel, qui nous rappelle les horreurs de la guerre et l'importance des aspirations à la paix, même face à l'adversité. En route vers Atropathènes, Arslan continue sa quête, symbolisant l'espoir dans un monde consumé par la colère et la vengeance. Un incontournable qui questionne le coût de la guerre et le prix de la paix.