Avis :

Comme d’habitude, nous commençons directement dans l’action!

Les Shimazu débarquent dans la forêt de Chiburu pour venir escorter le seigneur Hideyori.  Dans le tome précédent, ce dernier expliquait qu’il faudrait se débarrasser du peuple de barbares qui l’avait accueillis dans le but de ne pas salir son nom.  Gennosuki, joue la comédie pour éviter que son ami ne se fasse tuer mais Takeru ne le sait pas.  Il contre-attaque et se fait capturer…

La province de Satsuma voit en Hideyori le vrai dirigeant du pays.  Ils ont en fait trop peur d’Ieyasu.  Hideyori est un couard, facile à manipuler lorsqu’on lui donne ce qu’il veut c’est-à-dire de quoi assouvir ses désirs malsains.  Nous apprenons d’ailleurs que lors de la bataille d’Osaka, il a retenu ses troupes auprès de lui pour le protéger au lieu de les envoyer combattre auprès des clans Sanada et Môri.  Ieyasu aurait pu être vaincu à ce moment-là….

Au fur et à mesure des pages, on se demande comment les personnes sous les ordres de ce seigneur ne se sont pas rebellées ?  Il n’a vraiment rien fait de bon dans sa vie et n’est là que de par son titre.  Encore un problème avec le concept de caste…

Justement! L’épisode des « brutes » de Satsuma, ces samourais participant à "l’épreuve des abats" consistant à arracher le foie d’un prisonnier à main nue, fait comprendre à Gennosuke qu’il n’était pas dans le bon.  Il voulait sauver son ami et l’a amené vers une mort atroce.  Il décide donc de mourir en guerrier pour pouvoir se libérer de son rang et ne plus être le vassal de son seigneur. C’est la naissance d’Hyakki, le cinquième ninja Onshin détenant un étrange pouvoir, celui de détruire le concept de caste.  S’en est fini du règne d’Hideyori Totoyomi…

Après ce chapitre, un nouveau cycle commence, celui des guerriers légendaires et des démons.

Pendant quatre chapitres, l’auteur va nous dépeindre le guerrier Musashi Miyamoto aussi fort et vif qu’un tigre.  Il sera recruté par le seigneur du clan Shimazu sous les ordres du Shogun Ieyasu Tokugawa pour devenir chasseur de démons. 

Le premier qu’il devra affronter sera une femme chrétienne, fille de Teruzumi Akashi, général du clan Totoyomi.  Elle se bat en tirant comme des balles de fusil ses ongles fait de sang et de plomb (spécial… comme d’hab !). C’est Hyôki, la sizième ninja Onshin. Notre guerrier devra se munir d’une armure extraordinaire pour réussir à braver ses coups.

Le scénario continue son chemin.  Nous avons découvert presque tous les Ninjas d’Efu.  Ce quatrième volume prend son temps pour poser de nouvelles bases avec ce nouveau cycle et c’est agréable.  Un peu moins de frivolités et de gore déjanté dans ce tome, il reste plus neutre et noir que les autres. 

Bien que le scénario soit toujours posé sur les mêmes bases : découverte d’un nouveau personnage, drame, nouveau ninja Oshin, on ne se lasse pas et on apprécie toujours autant les graphisme fabuleux de Takayuki Yamaguchi.  Nul doute que cette série vaut le détour!