Les 7 Ninjas d'Efu
Dessinateur : Takayuki Yamaguchi
Editeur: Meian
Résumé :
Ne pouvant pas plus longtemps assister à l'écartèlement d'une femme condamnée, Kaugo décide enfin de passer à l'attaque. Cependant, il semble que tout cela ne soit qu'un piège. Harara, le démon au visage humain fera quant à lui la connaissance de Momotarô, le pourfendeur de démons, afin de former une alliance. Bien plus au sud, dans l'archipel de Ryûkyû, le jeune seigneur Takeru tend une embuscade à un exilé du clan Toyotomi.
Avis :
Du gore, du trash, du complètement barré !
Souvenez-vous, en septembre nous avions découvert cette nouvelle maison d’édition qu’est Meian avec ses supers mangas tels que Kingdom, Jormungand ou Baltzar pour ne citer qu’eux… Les 7 ninjas d’Efu nous avaient fait de l’œil et nous avions découvert « une ode au gore fantastique » comme je l’avais cité dans ma chronique des deux premiers tomes. C’est donc un jour après la sortie du quatrième tome (dont la chronique suivra cette semaine) que j’entame la lecture du troisième, avec un peu de retard.
Dans ce volume, le scénario reste très linéaire et consiste en beaucoup de combats mais l’auteur prend quand même le temps de disperser des éléments qui viennent enrichir l’histoire. La description d’Efu, capitale d’un autre monde, celui des insoumis qui considèrent toute vie sur un même pied d’égalité, nobles ou mendiants. Les ninjas d’Onshin en sont les guerriers… Le rituel de purification Okichi qui consiste à tuer 1000 insoumis pour devenir un Kiragira, êtres jouissants de la vie éternelle. On comprend, dès lors, mieux cette lutte contre les insoumis.
Ce troisième tome est découpé en cinq chapitres, dont trois consacrés au personnage de Harara, le démon au visage humain (vous vous souvenez de la bifle ? Oui, oui…). Personnage haut en couleurs, c’est un plus de pouvoir creuser un peu son profil psychologique car nous n’en avions pas eu l’occasion dans les deux autres volumes où la cadence passait d’une histoire à une autre. Cette rencontre entre Harara, Kakugo et Iori amènera à la naissance de Geki, le quatrième ninja d’Onshin.
Les deux derniers chapitres nous présentent l’invasion de Ryûkyû par les Shimazu. Même s’il s’agit d’un récit romancé, l’auteur parle de faits historiques, tout comme la prise de pouvoir des Tokugawa. Ce sera également l’occasion de voir apparaitre un nouveau ninja d’Efu.
Encore une fois, les dessins nous laissent pantois… Clairement matures, ils sont toujours aussi beaux et complétement barrés, en totale adéquation avec l’univers qu’il met en place. J’en reviens toujours à ma comparaison (qui se veut flatteuse) avec mon manga préféré « Berserk ». C’est un style que j’apprécie beaucoup, il y a beaucoup de travail derrière ces dessins… Seul bémol, bien que ces derniers soient précis, certaines actions peuvent être difficiles à comprendre, l’auteur préférant marquer l’intensité du moment plutôt que la compréhension des mouvements…
J’ai donc apprécié ce troisième tome, qui pose toujours les bases tout en nous en donnant un peu plus sur les personnages. Je réitère qu’il n’est à mettre entre les mains que de personnes adultes et ouvertes d’esprits…