Les 7 Ninjas d'Efu
Dessinateur : Takayuki Yamaguchi
Editeur: Meian
Résumé :
Kyôma et ses quatre camarades ont disparu sous le regard ébahi de Nobuyuki Sanada. Ne reste devant lui qu’un amas de parties de corps démembrées. C’est alors que surgit de nulle part Nobutsuna Kamiizumi, célèbre samouraï du siècle dernier ! Selon ses dires, un pouvoir étrange lui aurait permis de vivre plus longtemps. Un pouvoir qui, surtout, donnera sans doute du fil à retordre au jeune Kyôma et aux dix héros de Sanada.
Avis :
Cela faisait longtemps que nous n’en avions plus entendu parler… Le neuvième et avant-dernier volume des 7 Ninjas d’Efu sort enfin chez Meian éditions, plus d’un an après le huitième (qui était sorti en décembre 2020…). Ce récit étant déjà difficile à analyser de base, il est encore moins aisé de s’y remettre après une si longue pause… Heureusement, nos dernières chroniques nous ont aidés à ne pas foncer tête baissée dans cette nouvelle lecture.
Revenons donc où nous en étions restés. Kyôma et ses camarades ont disparu, ne laissant qu’un amas de chair semblant lui appartenir. Nobuyuki Sanada, interloqué par cette situation, ne cherche pas plus loin.
Cependant , un vieil homme du nom de Nobutsuna Kamiizumi ne croit pas en cette supercherie. Ce guerrier légendaire du siècle précédent et gouverneur d’Ise (région liée aux mythes de la création du Japon) a été le maître de nombreux guerriers et l’un des samuraïs les plus connus de l’époque Muromachi. Le temps semble s’écouler moins vite autour de lui…
Ce dernier comprend vite que Kyôma et les siens ne sont pas morts, mais qu’ils ont commencé l’union de leurs corps afin de rendre leur leader plus puissant en lui octroyant chacun une capacité respective. Seulement, le processus est long… Et Nobutsuna les prend en fuite.
Tout le tome est centré sur Kyôma, sa renaissance en tant que le ninja onshin Raiki, l’enfant de la foudre et son combat avec Nobutsuna. On découvre petit à petit les capacités qui lui sont octroyées.
Une partie du tome, assez bien menée, est consacrée à la jeunesse du gouverneur d’Ise, et son parcours ainsi que ses sacrifices afin d’acquérir sa terrible technique : le Tokiyodomi.
Une fois n’est pas coutume, les actions sont difficilement compréhensibles, même si l’esthétisme est toujours aussi beau. On retrouve les allégories et répliques niaises qui font que ce mélange de gore et de romantique forme une œuvre totalement hors catégorie.
Cette série est clairement difficile à appréhender et ne pourra plaire à tout le monde, mais Takayuki Yamaguchi aura eu l’audace d’aller jusqu’au bout de ses idées. Son œuvre ne ressemble à aucune autre et c’est déjà une réussite en soi.
Même si ce manga divisera les avis, il nous tarde d’en découvrir la finalité dans le dixième et dernier tome qui sortira au mois d’avril…