Angolmois
Scénariste : Nanahiko Takagi
Dessinateur : Yasuhisa Hara
Traduction : Marina Sanchez
Editeur: MeianLe point de départ de l’histoire, par l’éditeur…
Jinzaburô Kuchii, un samouraï de Kamakura, est exilé à Tsushima où il est chargé par la fille du gouverneur, Teruhi, de défendre l'île des Mongols. Au lieu de la peine de mort, les proscrits ont reçu l'ordre de servir de pions sacrifiables. Ils doivent tenir sept jours jusqu'à l'arrivée des renforts de Kyûshû, mais face aux armes et aux tactiques étranges des Mongols, le maître du clan Sô, Sukekuni, et son fils, Umajirô, se font tuer.
Alors que tous s'étaient résignés à perdre, Jinzaburô apparaît seul sur le champ de bataille, vêtu d'une ancienne armure...
Un grand danger arrive de la mer !
Cette série fleuve avec de véritables éléments historiques représente avec un point de vue inédit « les invasions mongoles » qui ont secoué le Japon du Moyen-Âge !
L’histoire du #08 en quelques lignes…
Chapitres 29 à 32
A cause de la trahison de Kazuhisa, l’un des exilés, l’armée mongole est parvenue à s’introduire dans le château. Bien que les troupes de défense japonaise, menée par Jinzaburô Kuchii, parviennent à contenir l’assaut, on sent bien que cette fronde n’est que le prémice d’une opération bien plus fatidique pour nos héros japonais ….
Vaine résistance au vu de l’ampleur des forces ennemies, le peuple nippon est un peuple borné, qui n’apprend que dans la douleur et qui a foi en l’oracle. Or, les signes sont là : La chance va tourner en faveur des iliens et ils vaincront !
Pourtant, dans la nuit, s’allument une à une les torches de l’ennemi ; nos héros vont devoir se rendre alors à l’évidence : les mongols sont beaucoup, beaucoup, plus nombreux qu’eux !
Ce qu’on en a pensé…
Avec ce 8ème tome, Nanahiko Takagi prend le temps de poser les principaux personnages mongols que l’on n’avait pas encore rencontré, dont le Général des forces de Goryeo, Kim Bang-Gysong. On sent bien que le final de son manga approche (il restera 2 volumes après celui-ci pour conclure), mais on peut véritablement saluer son envie de donner du volume à ses antagonistes !
En effet, outre de nous faire comprendre leurs motivations, l’auteur nous offre le luxe d’en apprendre beaucoup plus sur les peuples mongols, leurs us & coutumes… sans oublier de nous présenter le plus célèbre d’entre eux : le terrible Kubilaï Khan, descendant direct de Gengis Khan !
Pour l’histoire, ces 4 chapitres ne nous font par follement progresser : on est surtout dans la préparation mentale des guerriers à la veille du combat, dans ce calme précédent toujours une tempête.
En ce sens, l’ambiance graphique instillée par Yasuhisa Hara est parfaite : on pressent l’ennemi dans le noir de la nuit sans le distinguer vraiment ; seuls quelques uns apparaissent, tandis qu’une multitude de points lumineux éclaire le paysage sombre de la vallée et la mer proche…. Oppressant à souhait, on est pris à la gorge par l’inquiétude grandissante. Cette scène me fait fort penser à l’assaut final des troupes du roi des marcheurs blancs sur Winterfell (dans la série « Games of Throne).
Le jour pointe enfin et l’ennemi se découvre alors pleinement au pied des murailles du château de Kaneda. Les choses sérieuses vont enfin débuter, mais ce sera pour le prochain volume !
Milan Morales