Avis :

Parasites amoureux ou Koi suru kiseichuu en japonais, est une nouvelle série manga terminée en trois tomes, parue dans la nouvelle collection Moonlight des éditions Delcourt/Tonkam. 

Cette collection regroupe, pour l’instant, plusieurs œuvres d’un même auteur, Sugari Miaki dont Derrière le ciel gris ou Le prix du reste de ma vie.  Je vous invite à aller relire ma chronique de Derrière le ciel gris, pour en apprendre plus sur la collection et l’auteur.

Parasites amoureux paraît en 2018 dans le magazine Shônen Ace de l’éditeur Kadawoka Shoten.  Tiré du roman original de l’auteur qui est d’ailleurs paru chez nous en même temps que le premier tome du manga.

Apparemment, Sugari Miaki était un peu inquiet d’adapter ce light novel en manga, mais lorsqu’il a lu le premier story board de Yuki Hotate, l’illustrateur qui devait se charger du projet, il a été vite rassuré.  De plus, ne comptant que 3 volumes, il est plus facile de rester fidèle au roman de base.

De nouveau, la collection Moonlight fait bien les choses un soignant la jaquette du manga, ce qui donne envie de l’ouvrir.  Toujours une belle couverture avec un très beau dessin sur papier lustré et vernis repéré sur le titre.  On découvre la patte de Yuki Hotate.

Un dessin net et précis, maitrisant bien la mélancolie des personnages, ce qui correspond totalement au style d’écrits de Sugari Miaki.  Le seul hic, les personnages féminins se ressemblent beaucoup, en dehors de la coiffure qui change.  Cela n’a pas beaucoup d’incidence ici, car on ne voit presque jamais d’autre personnage féminin que l’héroïne, Sanagi Hijiri, mais lorsqu’on rencontre un certain personnage secondaire, je me suis dit que la ressemblance était flagrante.

Cet illustrateur était prédestiné à illustrer ce roman. 

En effet, il lui semblait connaitre l’héroïne depuis bien longtemps, cette dernière lui rappellant sa meilleure amie à l’époque du collège…. L’histoire qu’il nous explique dans la postface est triste et touchante et on a juste envie de relire ce premier tome pour le redécouvrir avec des yeux nouveaux.

L’auteur nous y explique également ce qu’il sous-entend par ce parasite fictionnel au centre de l’intrigue.

L’insecte étant une métaphore de quelque chose qui a une forte emprise sur le cœur des êtres humains.  Quelque chose qui contrôle nos vies, à nos dépends.  Mais sans elle, pourrions-nous être heureux ? 

Il nous demande de lire cet œuvre en essayant d’imaginer ce que cette chose peut bien être…

Après avoir lu ces deux postfaces, plusieurs choses se mettent en place et on comprend mieux le sens (ou le non-sens) de cette histoire…. D’abord, le manque de cohérence sur le fait du pourquoi vient-on chercher ce jeune chômeur atteint de mysophobie (phobie des microbes) pour devenir l’ami d’une jeune lycéenne passionnée d’insectes et ne voulant plus aller en cours?  Cet homme qui vient le chercher en lui disant qu’il sait des choses sur lui alors que ces dernières n’ont pas encore eu lieu… 

Mais c’est le style de cet auteur, les bases sont posées de manières un peu surnaturelles pour le bien du développement de l’histoire.

Par la suite, on comprend mieux pourquoi on est venu chercher ce personnage et pas un autre.  Comment et pourquoi ces deux personnages se complètent et se comprennent.  Le titre est tout en mélancolie et beau à la fois, le dessin complétant parfaitement l’œuvre originale.

Nous sommes bercés par une douce atmosphère tout du long, même si, à la base, nos deux protagonistes ne respirent pas la joie.  Leur rencontre, leurs espoirs, leurs envies, leurs échanges, tout est très bien mis en scène.  L’auteur arrive à garder notre intérêt tout au long de notre lecture et nous offre une fin qui nous donne réellement envie d’en savoir plus !

Vivement le deuxième tome !

Pour en savoir plus:

Preview https://www.editions-delcourt.fr/manga/previews/parasites-amoureux-t01.html

Pour les plus impatients, le roman est déjà disponible !