Parasites amoureux
Dessinateur : Yuki Hotate
Scénariste : Sugaru Miaki
Editeur: Delcourt
Résumé :
Alors que Hijiri Sanagi et Kengo Kôsaka sortent maintenant ensemble, Izumi vient révéler la terrible réalité à ce dernier. « Tu as dans la tête un parasite d’une espèce qui vient d’être récemment découverte. Tu crois peut-être qu’elle est l’amour de ta vie, mais ce n’est qu’une illusion créée par cet insecte »
Maintenant qu’ils connaissent tous les deux la vérité, que va devenir leur « amour de marionnettes » ?
Avis :
Le deuxième tome de Parasites amoureux ou Koi suru kiseichuu en japonais, est sorti dans la nouvelle collection Moonlight des éditions Delcourt/Tonkam. Ce titre fait partie des trois histoires de Sugari Miaki dont Derrière le ciel gris ou Le prix du reste de ma vie paruent dans cette collection.
Encore une fois, la jaquette est très belle avec un beau dessin de l’héroïne et du vernis repéré pour donner du relief. Lorsqu’on ouvre le manga, on retrouve les dessins de Yuki Hotate, nets, précis et réalistes, tout en mélancolie…
Pour rappel, l’histoire parle de Kengo Kôsaka, une jeune homme au chômage hacker et maladivement accroc à l’hygiène, qui rencontre une adolescente marginale n’allant plus à l’école. Ils finissent par tomber amoureux. Seulement, à la fin du premier tome, ils apprennent que ces sentiments sont dû à des insectes parasites se trouvant dans leurs cerveaux…
Ici, l’auteur choisi l’insecte comme métaphore de quelque chose qui a une forte emprise sur le cœur des êtres humains. La force qui nous habite et qui nous pousse à faire certaines choses ou à aimer quelqu’un.
Le parasite forcerait deux être à s’aimer, l’amour serait donc irréel. Nos héros devront faire un choix : garder les parasites ou prendre le remède qui les guérira. On aborde alors la question de : « Et si cela nous rend heureux, pourquoi vouloir s’en débarrasser, même si cet amour est fictif ? » Pourquoi le fait de vivre en autarcie serait mal si cela nous convient, faut-il réellement s’adapter à notre société ?
L’idée de pouvoir se « débarrasser » de toutes nos angoisses ou peurs engendrées par ce parasite avec un simple médicament est assez tentante, mais cela arrangerait-il réellement les choses ? Arriverait-on à être vraiment heureux sans lui ? On a tendance à vouloir le protéger…
Au final, on découvrira dans le troisième et dernier tome ce qu’il en est de cet amour entre nos deux personnages principaux. Fictif ou pas ? Seront-ils plus heureux dorénavant ?
Ce deuxième tome pose énormément de questions…. Encore une fois, l’auteur va droit au but et c’est peut-être pour un mieux !