Les choses changent… c’est énervant
Dessinateur : Edith
Scénariste : Catmalou
Editeur: Soleil
Mon avis
Les albums des collections Noctambule ou Métamorphose sont très souvent des petits bijoux. Ce sont des livres un peu hors du temps, entre livres jeunesse, bandes dessinées, adaptation littéraire et livres illustrés qui ne pourraient probablement pas exister si bien dans une collection « classique » et l’éditeur Soleil leur permet via ces deux collections une meilleure visibilité et des possibilités autres (taille, format, pagination). Parmi les bons albums chroniqués citons notamment « Les Ogres-Dieux », « Carnets de Cerise », « Emma G Wildford » ,« Nobody » ou « La marche du crabe »
Mimosa est édité « à l’Italienne » et donc en format allongé et bénéficie également d’un emboitage particulier qui met déjà en valeur le beau produit. Ainsi ce cartonnage est découpé en 4 cases pour voir le premier strip de couverture.
Inspirées et retranscrites par Catmalou tout au long du parcours de sa fille (Marilou), les petites histoires (prépubliées dans les pages de Anita Bomba Comics de Cromwell) ont été dessinées en strip par Edith (Anita Bomba, Basil et Victoria, Les hauts de Hurlevent). Quatre ou cinq cases, parfois une page, il n’en faut pas plus pour que jaillisse la magie du trait d’Edith sur les réflexions humoristico-philosophiques et métaphysiques de la petite Mimosa. Mimosa observe et réfléchit, sort des réflexions sans filtre, propres aux enfants, et son humour fait mouche. Il faut dire qu’elle a du caractère à revendre !
Un trait simple et épuré, peu de couleurs (noir et blanc, un peu de rouge et d’orangé) et l’affaire est pliée. Pour divertir on peut aussi admirer une très large panoplie de différents couvre-chefs qui ornent la tête de Mimosa au fil des pages. Quelques grandes pleines double-pages colorisées jalonnent également les différents chapitres du livre qui compte tout de même plus de 100 pages. L’ensemble fait aussi penser à un autre récit du genre, « Pico Bogue » mais selon moi dans un registre moins sensible et moins philosophique que le petit bonhomme. Tous les deux ont pourtant une adoration pour réfléchir et soliloquer, souvent affalés dans un fauteuil…
A découvrir.
Maroulf