Gannibal
Dessinateur : Masaaki Minomiya
Editeur: Meian
Résumé des volumes 9 et 10 :
Obsédé par son désir d’anéantir le clan Gotô, Agawa sombre dans la folie.
Déplorant sa propre faiblesse, Keisuke trouve enfin sa détermination. Pour lui, cela signifie mettre fin à la funeste malédiction qui règne sur son clan et le village… malédiction qu’il déteste tant.
Agawa ; Keisuke, les Gotô, les villageois, la police… toutes ses intentions divergentes sont prêtes à exploser en chaîne !
Comment Gin Gotô a-t-elle assise son emprise sur Kuge ? La réponse se trouve dans sa jeunesse triste et pleine d’ambition, plusieurs décennies en arrière. C’est à ce moment que tout a commencé…
Avis :
Un tome de Gannibal se lit d’une seule traite. Il nous est impossible de refermer le livre avant d‘arriver à sa fin. On se retrouve alors dans une sorte de transe où l’on essaie d’assimiler tout ce qui vient de se passer sous nos yeux…
Dans le neuvième volume, après le carnage au village entre les policiers et les Gotô, nous retrouvons Tetsuo venu sauver sa femme et sa fille aux prises des derniers membres du clan. Il utilise le petit frère de Keisuke, devenu chef de clan, pour les faire chanter...
S’en suit une altercation surprenante et puissante du mercenaire du clan, Iwao. Keisuke, essaie tant bien que mal de faire en sorte de régler la situation sans dommage, mais, encore une fois, tout tourne au carnage et un nouvel évènement inattendu fait son apparition.
L’action ne stoppe jamais, ne nous laissant pas le temps de reprendre notre souffle. L’auteur nous met en suspens perpétuel ce qui nous laisse en apnée sans qu’on ne s’en rende compte… L’histoire est magnifiquement mise en scène et entrecoupée de flashback dévoilant des passages du passé ainsi que certains secrets qui n’étaient pas encore révélés. Les pièces du puzzle se mettent en place au fur et à mesure.
Quel travail de découpage et de préparation ! C’est juste bluffant…
La fin du neuvième tome arrive avec la fête du sacrifice et l’entraide entre Keisuke et Tetsuo qui comptent bien en finir une bonne fois pour toutes avec la malédiction du clan, ainsi que ce « Dieu » qu’ils vénèrent tant. Ce dieu « Kuru » dont on apprend l’origine véritable. L’horreur prend alors un semblant de sens…
Après neuf volumes on aurait pu se lasser, mais non. L’ambiance continue de garder cet apogée. Comment est-ce possible ? Et le dixième volume fait également son job en nous dévoilant le sinistre passé de Gin Gotô et la raison pour laquelle elle a créé cette malédiction.
Tout le volume racontera le lien qu’elle a tissé avec Masamune, le prêtre du temple et père de Munechika, l’ami d’enfance de Keisuke.
Nous découvrons une Gin jeune, belle et désirable; demi-sœur exploitée dans une famille puissante, mais méprisée. Dans un premier temps, on pense que c’est une pauvre fille malheureuse, mais très vite, on se rend compte qu’elle est prête à jouer de ses charmes pour parvenir à ses fins. Un destin médiocre et brutal qu’elle-même décidera de transformer à la force de son mental.
Ce volume, même s’il n’est pas moindre que les autres en tension et action, permet à l’auteur de faire une pause dans le récit actuel pour raconter la genèse de ce clan. La fin de la série approche (encore trois tomes) et on sent que tous les secrets seront bientôt révélés au grand jour. Comme l’identité du monstre qu’ils vénèrent tous tant qui nous a laissé sous le choc… Une révélation qui viendra boulverser notre vision de ce personnage féroce et inhumain.
Mais quelle histoire ! Celle qui vous reste en tête pendant longtemps…
On ne peut que vous conseiller cette série qui se doit d’être lue ! Et pour les sceptiques, une adaptation live sera bientôt disponible… cliquez ici pour en savoir plus !