Avis :

Nous étions restés sur un cliffhanger à la fin du quatorzième volume de My Home Hero et il nous tardait de savoir comment la suite allait se dérouler…

Naoki Yamakawa continue de nous emmener dans les tréfonds de cette histoire de famille et de secte toujours aussi glauque révélation après révélation. Comme à l’accoutumée, à l’aide de flashback, on suit l’endoctrinement de Kasen et on se rend compte de la force d’une croyance inculquée depuis la naissance, ainsi que du pouvoir de la main mise sur des personnes coupées de tout autre modèle sociétal.

La manipulation est totale et la façon dont elle fut éduquée est des plus affreuse et cruelle pour une enfant qui n’est en fait que le futur objet servant les desseins de cette secte… et surtout, de son père.

On comprend aussi pourquoi elle est retournée au village dans le but de sauver sa fille. Mais, elle ne s’attendait pas à ce que son mari et elle la suivent jusque là-bas.

Le scénario est toujours aussi bon et recherché, la mise en scène est réellement bonne. Il est rare de trouver un manga si bien travaillé dans son récit. Merci aux éditions Kurokawa de nous livrer un vrai thriller digne de ce nom !

Dans ce volume, l’auteur nous montre la complicité et le lien indéfectible qui lient Kasen et son mari.

Depuis le début, Testuo, malgré ses doutes, est montré comme le sauveur de Kasen. Celui qui la libère de ses chaines qu’elle-même n’arrive pas à briser seule… Et pour se faire, il faut des méthodes drastiques et peut-être, perdre une part de son humanité qu’elle-même n’est pas capable de mettre de côté.

Toutefois, même si nous suivons les plans bien établis de ce père de famille pour réussir à s’échapper de ce village avec sa femme, c’est de Kasen dont l’auteur parle dans tout ce tome. Pour une fois, elle prend le contrôle de la situation et essaie de faire sa part pour sauver sa famille en essayant de moins se reposer sur son mari.

Les retournements de situations sont nombreux et l’on est à chaque fois surpris de la tournure que les choses prennent. La fin nous laisse encore sur une situation des plus compliquées et on trépigne de savoir la suite. Il nous faudra attendre décembre …