Ce qu’on en a pensé…

L’effet de surprise initial de cette série, portant sur les supers-pouvoirs qu’acquière le jeune Shûichi Kagaya quand il se change en « Super-peluche-trop-Kawaï » et dont Claire prend le contrôle en pénétrant littéralement en lui pour en prendre le contrôle est finalement passé… 

Pourtant voilà donc que Takeda Sun parvient à nous ré-hyper en dévoilant cette nouvelle fusion, issue de Shûichi et de Yoshioka !

Et même si la suite de ce volume 4 ne nous en apprend guère plus à ce sujet, il n’en reste pas moins que notre intérêt pour ce récit ne faiblit nullement !  Takeda Sun y fait preuve d’une grande créativité scénaristique : on est toujours en haleine, en alerte suite aux nombreux développements de l’histoire, au fil des chapitres ;

Il possède un coup de crayon absolument magnifique !  Précis, tout en rondeurs, il parvient à sortir des codes d’un bon graphisme en jouant sur les noirs, parvenant à salir volontairement son graphisme afin de nous immerger totalement dans son ambiance.

Mais le plus GROS point fort de la série, celui auquel on repense en premier en en fermant un tome ou en achetant le suivant : c’est glauque, sale et pourtant terriblement excitant !  On va mettre de côté l’aspect purement « Panty Shots » -totalement gratuit et donc inutile- pour mettre en exergue le malaise érotique que l’on ressent lors de certaines actions ou cette atmosphère écrasante et quasi-omniprésente tant les protagonistes sont en danger constamment (et on se doute bien qu’il n’y aura pas d’artifices magiques pour que tout le monde ressuscite !).  Tout est possible dans cette histoire, même la mort de nos héros !

Pourtant, après tout cela, l’auteur veille à mettre en avant certaines valeurs fondamentales de nos sociétés dont l’entraide.  Tant Claire que Shûichi ont besoin l’un de l’autre pour atteindre leurs objectifs et c’est en travaillant de concert qu’ils pourront survivre un peu plus longtemps…

Qu’en penser au final ?  Une fois entre les bonnes mains (public averti only !), ce Seinen de la collection Dark Kana est à recommander aux lecteurs qui apprécient les ambiances oppressantes et glauques, qui aiment aussi avoir en face d’eux des personnages au psyché torturé.

Avec son CharaDesign totalement envoutant dans sa plus sombre expression, attendez-vous à ressentir un profond malaise en découvrant cette série d’où -paradoxalement- s’échappe aussi une très subtile effluve de poésie « Dark »… 

Amateur du genre, cette série est à suivre !

Pour en savoir (encore) plus…

Vous pouvez relire notre chronique du 1^er volume sans aucun souci !

Milan Morales