Yannis
Dessinateur : Adrian Huelva
Coloriste : Amparo Crespo
Scénariste : Pierre-Paul Renders
Scénariste : Denis Lapiere
Editeur: Dupuis
Fameuse adaptation que réalisent Pierre-Paul Renders et Denis Lapière des romans éponymes d’Yves Grivet, Florence Hinckel, Carole Trébor et Vincent Villeminot (chaque auteur a réalisé un tome, Florence Hinckel se chargeant de Yannis). Tel un puzzle dont chacun des quatre tomes pourrait constituer la première pièce, le lecteur s’immerge progressivement dans ce monde post-apocalyptique (il fait penser un peu à la série « Seuls » mais en plus grave), découvrant les facettes des différents protagonistes qui en constituent les acteurs majeurs.
Le lectorat visé me semble être celui des grands adolescents voire des jeunes adultes qui ont apprécié des films comme « Hunger games » ou « Divergente ». Ceci dit, bien que n’étant plus vraiment un adolescent (tout en gardant la fraicheur et la spontanéité de cette période, il est vrai !), j’ai vraiment bien apprécié cette histoire qui m’a tenu en haleine de bout en bout.
Si le personnage de Stéphane fait l’objet d’un tome particulier, c’est le seul qui intervient dans le récit consacré à Yannis et son rôle y est plutôt trouble (sans compter celui de Marco). Extrêmement bien construit, le récit tient le lecteur accroché à sa bande dessinée (attention à ne pas l’abîmer quand même car la couverture est souple, seul petit bémol à ce livre). On est donc captivé mais avec la côté ambigu et un peu frustrant de se trouver face à une situation dont on ne comprend pas tout de ses aboutissants ni du dénouement. Rien à dire pour le dessin d’Adrian Huelva bien servi par les couleurs d’Amparo Crespo qui transmettent bien cette tension sous-jacente.
C’est donc un thriller post-apocalyptique plutôt bien foutu que nous offrent les éditions Dupuis, je n’ai pas encore lu les trois autres tomes mais je pense que mon libraire aura tout prochainement ma visite et je n’exclus déjà pas d’être présent à l’heure d’ouverture le jour où le tome 5 « Khronos » qui fera le lien avec les 4 albums précédents paraîtra. Voilà qu’après être fan du groupe U2, je deviens fan d’U4… Pour l’originalité de cette approche et parce que je trouve qu’elle vaut le détour, je donne un coup de cœur à cet album !