La colonne de fer
Scénariste : Christophe Bec
Dessinateur : Leno Carvalho
Coloriste : Vyachestav Panarin
Coloriste : Massimo Travaglini
Editeur: Soleil
Un lieu de rendez-vous est fixé, mais a une distance cosmologique telle qu’inaccessible avec leurs véhicules spaciaux… 32 000 000 000 d’années lumières !!!
Pourtant, cette même civilisation leur fournit aussi des plans détaillés de gigantesques vaisseaux, les Crusaders…
Ce qu’on en a pensé…
Christophe Bec à la plume extrêmement prolixe ces dernières années : rendez-vous donc compte : rien qu’en 2018 & 2019, il a scénarisé -entre autres- Prométhée #17 & 18, Androïdes #6, l’Aéropostale #6 & 7, Carthago #8 & 9, Olympus Mons #4 & 5 et Bikini Atoll #2 (bon, cette dernière n’est pas sa meilleure œuvre, mais il l’assume !).
Et en plus, il vient de faire l’annonce de la reprise officielle d’une série mythique où il officiera au scénario avec Eric Corbeyran : Bob Morane (cfr. cette news si vous l’avez loupé) !
Et donc avec cette nouvelle série, ce prolixe scénariste se lance dans la Hard SF, dans la lignée des Star Trek et du grand Space Opera...
Attention, on vous prévient de suite : le scénario est dense, très fourni !
Prévu en 3 tomes, ce premier volume pose le contexte et l’intrigue générale ; Christophe Bec a pris son temps pour se documenter et asseoir les bases de sa nouvelle série et on est entrainé dans un maelstrom d’informations technologiques sur les voyages intra-dimensionnels qui donnent réellement le tournis !
Pourtant, les explications des concepts évoqués sont clairement exprimés, rendant leur compréhension accessible.
Gros travail donc en amont du scénariste, qui a du faire d’intenses recherches, puis digéré cette masse et nous la régurgiter de manière claire, dans une trame certes classique pour ce style de littérature mais ô combien efficace !
Et puis vient le moment de parler de la grosse claque qu’on s’est prise en découvrant le graphisme de Leno Carvalho….
"Gigantesque" est l’adjectif qui vient spontanément : il déborde allègrement des cases traditionnelles d’une bande dessinée, s’étalant parfois généreusement sur des doubles pages impactantes, nous laissant coit et totalement médusé….
Cette nouvelle série ne se lit pas donc sur un coin de table, à l’emporte-pièce…. Tel un très bon film, il faut lui donner l’espace nécessaire, se mettre dans les meilleures dispositions possibles pour en profiter au maximum !
Bien joué aux auteurs, ce Crusaders est du lourd, du très lourd et mérite donc pleinement son Coup de Cœur pour ce 1er tome !