- Milan Morales
- BD
WTF: Et le livre le plus censuré aux USA en 2016 est….
Cette semaine, on a pris rendez-vous avec la censure américaine…

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C’est le roman graphique pour jeunes adultes « This One Summer », de Jillian et Mariko Tamaki (traduit en français sous le titre « Cet été-là », aux éditions Rue de Sèvres) qui s’est vu censuré le plus souvent durant l’année 2016.
«Cet été-là» met en scène deux filles tourmentées par les vertiges de l'adolescence
L'American Library Association (ALA), la plus importante et plus ancienne association de bibliothèques au monde, vient de publier le bilan des livres qui ont suscité le plus de demandes de censure aux Etats-Unis en 2016. Le classement comprend les ouvrages que l'on a tenté d'interdire ou dont l'accès a été restreint, par exemple en les retirant des programmes scolaires ou du centre de documentation d'une école.
Cette année, l’ALA a repéré 323 cas de censure. En tête donc, le roman graphique «Cet été-là». L'ouvrage, récompensé par un prestigieux Eisner Award outre-Atlantique, a choqué parce qu'il «comporte des personnages LGBT, de la consommation de drogue et du blasphème, et il a été considéré sexuellement explicite en évoquant des thèmes pour adultes».
Etranges considérations pour cette BD délicate qui met en scène deux filles tourmentées par les vertiges de l'adolescence lors d'un été.
Rose et Windy se connaissent depuis l’enfance. Elles se retrouvent chaque été au lac Awago où leurs familles louent des cottages. Cet été là, elles ont 13 ans et 11 ans et demi, passent leurs journées à se baigner, à faire des barbecues en famille et regardent des films d’horreur en cachette. Mais surtout, elles partagent les mille questions de l’entrée dans l’adolescence. Une étroite différence d’âge, suffisante à cet étape charnière pour que leurs préoccupations diffèrent : Rose suit avec beaucoup d’intérêt les démêlés d’un groupe d’ados plus âgés, Windy aime encore jouer. Chacune d’elle se débat en parallèle avec ses problématiques familiales. Une plongée toujours fine et juste dans l’adolescence.
Ce n'est pas certainement pas le thème de la drogue qu'on retient de ce doux album, mais plutôt la façon dont les jeunes entre deux âges perçoivent les adultes.
D’après un article de Amandine Schmitt: http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20170411.OBS7882/le-livre-le-plus-vise-par-la-censure-en-2016-aux-etats-unis-une-delicate-bd.html
Pour en savoir plus sur cet ouvrage, et donc vous faire votre avis, cliquez sur sa couverture...
Bon weekend!

Né le 12 octobre 1957 en France, le jeune Serge CLERC passe sa scolarité à remplir de dessins et graffitis ses cahiers d'écolier, laissant à peine de la place dans les marges pour ses cours, et à lire Spirou, Tintin, Pilote ou Pif le chien.
(Il tombe par hasard à 6 ans sur un coffre au trésor, à la cave, rempli de "Akim", "Bleck le rock", "Zembla", vieilles BD au parfum de moisi des « Éditions Mon journal »... Il sait dès cet instant qu'il sera dessinateur.)
C’est à 17ans, qu’au lieu de passer son bac, il est engagé à Métal Hurlant.
Ce journal mythique marquera les années 1980 avec sa culture Rock/BD/ SF/Polar.
C'est l'époque fabuleuse de l'explosion de la BD adulte.
Influencé au début par MOEBIUS, il crée les 1res BD rock avec Philippe MANOEUVRE, puis ses héros préférés, Phil Perfect et Sam Bronx, dans des histoires à l'humour déjanté emplies de bruit, de fureur et de brumes d'alcool.
Aujourd'hui, il passe son temps dans les expositions, à Drouot et dans les bars, à exercer son regard, à expérimenter de nouveaux styles, à accumuler des tonnes d'études et de projets.
Son dernier album "Le Journal" paru en 2008 chez Denoël Graphic raconte sur 250 pages l'épopée Métal Hurlant.
(source: Dupuis)