Looking Up To Magical Girls
Dessinateur : Akihiro Ononaka
Editeur: Meian
Résumé :
Moi, c’est Utena Hiiragi et j’adore les magical girls ! Un jour, une étrange créature m’a lancé un sort et je peux maintenant me transformer !
Je vais pouvoir me battre aux côtés de mes héroïnes préférées !
Enfin, c’est ce que je croyais…
Cette quoi cette tenue scandaleuse ? Comment ? Je suis au service du Mal ?!
Mais c’est quoi cette histoire ?
Avis :
La collection Daitan ! des éditions Meian se composent de séries assez osées et sulfureuses à ne pas mettre entre toutes les mains.
En passant par Brisée par ton amour, Pinsaro Sniper ou Rives rouges de l’adultère, il y a de quoi faire dans l’érotisme. Mais il y a également des titres dont l’humour relève le tout comme Pop Team Epic et dorénavant Looking Up To Magical Girls.
Cette comédie d’Akihiro Ononaka compte déjà trois volumes au Japon depuis 2019. Elle est parue dans le magazine Manga Life STORIA Dash des éditions Takeshobo sous son vrai nom Mahou Shoujo ni Akogarete.
Meian nous offre une belle édition avec quelques pages en papier lustré et de magnifiques pages couleurs…
L’histoire de base est assez simple. Utena Hiiragi vit dans une ville où œuvrent trois magical girls, les « Tres Magia ». Elle les admire… Dès les premières pages, cette jeune fille innocente se fait transformer en l’une des cadres de l’organisation maléfique par une petite mascotte noire ressemblant à un chat. Elle va donc prendre son rôle et se battre contre ses idoles en leur infligeant des techniques dominatrices qui finiront par lui plaire…
Alors , le scénario est simple, oui, car il est posé de base dès le départ : « Voilà, c’est comme ça, ne pose pas de question… » mais, c’est quoi cette histoire d’ennemie (qui n’en est pas vraiment une car ça reste gentillet quand même…) qui adore le BDSM ?
Bon, la méchante qui aime faire mal aux autres on connait, mais là, l’auteur fait clairement plaisir aux fans en revisitant le monde des magical girls et en détruisant les codes du genre.
L’anti-héroïne prend la première place, d’abord innocente, emmenée malgré elle dans cette situation, puis, au fur et à mesure des « sévices » qu’elle infligera, elle découvrira qu’elle aime réellement cela….
Même si ce titre se dévoile comme étant un Ecchi BDSM, il n’en est pas forcément de mauvais goût. En effet, il faut le voir plus comme une comédie parodique réalisée pour le fan service. L’auteur ne va pas trop loin dans le voyeurisme ou l’érotisme…
Cependant, même si l’idée peut paraître bonne pour partir dans un manga totalement déjanté et « hors genre », le scénario ne décolle pas… Les situations s’enchainent et se terminent à une vitesse folle avec toujours le même développement.
Quelques évènements sortent un peu du lot et laisse présager du nouveau dans le deuxième tome…
Le tome se lit très vite, il y a peu de dialogues et quand il y en a, cela reste très basique. Les cases sont grandes pour se focaliser sur le dessin des héroïnes et sur l’action. Le dessin est beau et le chara-design est bon même si les décors pourraient être plus poussés, le tout donne un peu une impression d’évoluer dans le vide…
Au final, on passe un bon petit moment de lecture sans se poser trop de questions…. Mais il est certain que si Akihiro Ononaka veut tenir cette série sur la longueur, il faudra nous en apporter bien plus que ce simple petit détour comique…. A voir dans le prochain tome !