Basilisk The Ôka Ninja Scrolls
Scénariste : Masaki Yamada
Dessinateur : Tatsuya Shihira
Dessinateur : Masaki Segawa
Editeur: Kurokawa
Résumé :
Dix ans à peine se sont écoulés depuis la fin des combats entre les clans ninjas Kôga et Iga. La paix est enfin revenue, mettant un terme aux terribles affrontements qui les ont vu s’opposer.
C’est alors que des guerriers inconnus se désignant comme les « Messies de Jôjin », une secte sanguinaire, font leur apparition. Agissant au nom du gouvernement du Shogunat Tokugawa, ils mettent en péril la paix si durement gagnée.
Avis :
C’est avec une grande surprise que j’ai appris que les éditions Kurokawa allaient éditer la suite de ce magnifique manga qu’est Basilisk. Ce manga, publié en 2006 et comptant 5 tomes, était une adaptation d’un roman écrit en 1959 par Futarô Yamada. La version animée était d’ailleurs excellente. Apparemment, il sera réédité l’année prochaine pour le plus grand bonheur des connaisseurs. Pour ma part, j’ai lu cette série dès sa sortie et j’ai été éblouie par cette œuvre tant belle que cruelle. Un univers empli de tristesse et de poésie et surtout de dessins magnifiques crées par Masaki Segawa!
Basilisk The ÔKa Ninja Scrolls est donc la suite de cette saga. Sortit en 2015 au Japon, il y compte déjà 5 tomes alors que le premier vient d’arriver chez nous. Masiki Yamada crée désormais le scénario et Tatsuya Shihira reprend le dessin tout en gardant la conception des personnages de Masaki Segawa. Cette suite a également droit à son animé depuis 2018.
Pour comprendre ce volume, il faut comprendre l’histoire initiale. Rappel !
Il y a douze ans, on organisa en grand affrontement entre les deux clans ninjas rivaux Iga et Kôga afin de déterminer celui qui devrait accéder au pouvoir au sein des Tokugawa. On demanda aux deux clans de choisir dix de leurs guerriers et de les faire s’affronter en duel. Le dernier combattant en vie désignerait le futur Shogun. Si c’était un Iga, ce serait Takechiyô, sinon ce serait kunichiyô pour le Kôga. Tous moururent, dont les deux amoureux maudits, Gennosuke Kogâ et Oboro Iga.
Ayant gardé un net souvenir de ces sublimes dessins dans la première série, je m’attendais à être un peu déçue dans cette suite, mais finalement, non. Il est clair que le trait est différent, mais Tatsuya Shihira a fait de son mieux pour garder le même esprit et le même caractère dans les personnages. C’est différent mais toujours très beau !
Pour l’histoire, je dois avouer que j’étais on ne peut plus surprise d’apprendre qu’Oboro et Gennosuke avaient eu des jumeaux. En effet, leur amour était clair l’un pour l’autre mais rien ne montrait qu’il avait été consommé. Premier choc ! Mais bon, pourquoi pas !
On repart sur le même scénario, sauf qu’ici, les Iga et Koga sont alliés et vont chacun choisir 5 de leurs meilleurs guerriers (ça nous en fait donc 10 en tout) pour se battre contre un nouveau clan, les « Messies de Jojin » qui en veulent cette fois-ci au pouvoir suprême « l’Ôka », que détiennent ces deux enfants, descendants des chefs des deux clans.
Car qui dit Basilisk, dit bien entendu, pouvoirs aussi surprenants et terrifiants les uns que les autres. Il faut lire cette saga comme un conte imaginaire au sein de clans ninjas en plein cœur d’un Edo romantique (et gore).
J’ai apprécié ce premier tome ! Vu qu’il y en a déjà 5 de parus au Japon et que la série continue, cette suite sera plus longue que la précédente histoire. Espérons qu’elle tiendra sur la longueur et qu’elle gardera ses promesses car, on en attend beaucoup !