Des villes et des femmes
Série: Des villes et des femmes, Tome 0
Dessinateur : Philippe Francq
Coloriste : Philippe Francq
Scénariste : Bob De Groot
Editeur: Dargaud
C’est l’histoire d’un homme qui a perdu il y a 40 ans sa femme percutée par un train lors d’une tornade sur la côte Américaine. Depuis lors la voie a été détruite sauf sur un petit tronçon qui subsiste dans le jardin de cet homme et quand le vent se met à souffler, on peut entendre à nouveau le sifflement lugubre du train…
C’est l’histoire d’un militaire chargé de déminer des explosifs déposés par les terroristes à Bruxelles. Sa femme, extrêmement angoissée par la perspective de ne pas le voir revenir de chacun de ses missions l’implore de mettre un terme à sa carrière, mais la conscience professionnelle peut se révéler explosive.
Lorsqu’on anime une émission radio à New York et qu’on veut assassiner sa vieille tante friquée, il y a moyen de se forger un alibi en béton sauf si…
Lorsqu’un homme rentre dans un café pour s'alcooliser en disant « putain de vie », il y a souvent un autre homme solidaire pour venir l’écouter… Et lorsqu’il lui apprend que sa femme Ginette est décédée d’un cancer et est raide morte sur son lit, celui-ci ne peut s’empêcher de l’accompagner pour le soutenir, mais de quel cancer est décédé sa femme ?
Lorsque Peter, un Hollandais de Gerda, entend appeler au secours, il ne peut que se précipiter pour sauver la vieille madame Janssens tombée dans la piscine. Le problème est que Mme Janssens est vraiment très très très reconnaissante…
Rien ne va plus entre Mireille et Fernand de Marseille, les belles illusions sont déjà beaucoup trop loin…
Voici résumées en quelques « teasings » les différentes nouvelles qui composent cet album, l’idée est sympa de concilier un lieu géographique assez « typé » et une histoire dans laquelle est impliquée de manière assez conséquente une femme.
Paru initialement en 2 tomes, il y a quand même 33 et 34 ans (en 1987 et 1988), Philippe Francq a pu se faire la main (son style est déjà bien affirmé) sur ces petites histoires avant de se lancer dans Largo Winch, la filiation graphique est très aisément reconnaissable même si on voit bien que le trait s’est encore affirmé avec le temps.
Dire que ces petites histoires imaginées par Bob De Groot vont révolutionner le monde serait exagéré, mais chaque nouvelle est plutôt bien tournée (aucune ne dépasse les 20 pages) et la chute bien frappée. On passe donc un agréable moment de lecture tant au niveau du divertissement offert par les scénarii que par les dessins…
En fin de compte, c’est plutôt une bonne idée de Dargaud d’avoir réédité en une intégrale ces récits qui n’ont pas encore trop vieillis même si on utilisait encore des téléphones et écoutait des vinyles à l'époque, nostalgie quand tu nous tiens !
