BD Classic

Mon avis

Dans l’univers des Terres d’Arran, voici les Orcs et les Gobelins. A la différence des séries Elfes ou Nains, ou même Mages, chaque album traite une histoire en suivant un orc ou un gobelin, et se termine sans interactions ou suivi avec les autres. Mais le principe reste le même : associer plusieurs scénaristes et dessinateurs afin de pouvoir sortir des albums à échéance rapprochée.

Olivier Peru scénariste cet album. Dans le même univers, on lui doit aussi le scénario des Elfes blancs. Ce neuvième tome des Orcs et Gobelins va suivre le vieil orc Silence dans sa dernière quête. Accompagné d’un gobelin soigneur aussi vieux, dénommé Feill, et qui l’aide à ne pas tout oublier, Yudoorm dit Silence va s’entourer de quelques jeunes orcs costauds afin de retrouver, traquer et exterminer les écorcheurs, une bande d’illuminés responsables de l’assassinat de sa famille des années auparavant.

On apprend que Yudoorn fût un orc de légende, un des plus grands guerriers des terres d’Arran, surnommé Silence car au contraire des orcs habituels, lui ne gueulait pas au combat. Il a progressivement entraîné sa compagnie à l’imiter, créant ainsi « les Silences ». Alors que les orcs sont en général décrits comme des brutes plutôt bestiales, et les gobelins plutôt fluets, on découvre ici qu’ils ont aussi du cœur. Hanté par la mort de ses proches, Silence qui a survécu à toutes les batailles, voyant la mort emporter progressivement tous ses camarades, ne survit que grâce aux potions de son ami gobelin. Couvert de rides et de cicatrices, il se mettra en route pour son dernier combat afin de venger son fils et ses petits-enfants.

Peru nous sert des dialogues incisifs tels « comment de telles idées peuvent germer dans ta tête alors que tu viens de mes burnes ? » ou encore « tu t’es trop baladé les roustons à l’air quand t’étais jeune, papa, c’est mauvais pour la semence ».

Au dessin on retrouve Stéphane Créty pour son troisième album de cette série, et il participe aussi à l’aventure Nains (maison du Talion), Mages (tome 2) et partiellement aux elfes (story-board du tome 15). Son trait est toujours aussi précis, les scènes de bataille sont spectaculaires, même si la mise en page reste assez classique.

La colorisation d’Olivier Héban permet une lecture aisée, différenciant efficacement grâce au sépia les nombreux flash-backs racontant le passé de Silence.

Maroulf