Sitting Bull
Scénariste : Olivier Peru
Dessinateur : Luca Merli
Editeur: Soleil
Mon avis
Voici déjà le troisième épisode de la série concept du genre western proposée par Jean-Luc Istin. Il s’agit d’une saison de 6 one-shot dont les héros sont les légendes du Far West.
Sitting Bull (Taureau assis) est le héros de cet album consacré à une partie de son existence, celle des années 1870 lorsque les blancs découvrent un gisement d’or dans les Black Hills et remettent donc en cause le traité de Fort Laramie. Ce traité signé en 1968 par les principaux chefs sioux, mais pas par Sitting Bull, promettait aux Sioux leurs territoires sacrés des Black Hills (Dakota du Sud, Wyoming, Montana), mais entraînait la perte de la majeure partie de leurs terrains de chasse et une dépendance aux rations alimentaires distribuées par le gouvernement américain.
Les conflits entre Indiens et Américains vont se multiplier jusqu’à engendre la guerre des Black Hills de 1876 à 1877. Malgré une première belle victoire des Lakotas en 1876 qui voit la défaite du général Cluster lors de la sanglante bataille de Big Horn, l’armée américaine prendra finalement possession des Black Hills pour ses gisements aurifères et chassera les amérindiens de leurs réserves.
Cette histoire est très intéressante et permet de se familiariser avec les facettes de Sitting Bull. Pour la mise en place historique, le récit est au départ très dense (deux pages historiques) et avec des pages parfois trop remplies au détriment du dessin, mais progressivement on est pris par le récit et les dessins, et heureusement les phylactères sont moins nombreux. A de nombreuses reprises, on peut aussi suivre les pensées de Sitting Bull en voix off, à l’aide de bulles noires permettant une lecture claire.
Chaque chapitre est introduit par une phrase en Anglais, et c’est par contre assez dommage qu’il n’y ait pas de traduction ajoutée…
L’auteur Luca Merli, pour sa première bande dessinée comme dessinateur (il a œuvré sur les couleurs du pape terrible et sur plusieurs Elfes) nous régale d’un splendide dessin très précis et s’occupe aussi bien entendu de la colorisation. Son découpage est ultra précis, fouillé, avec presque toujours plus de 8 cases, et n’hésitant pas à déborder des cases si le besoin s’en fait sentir (attaque de l’ours p 40 par exemple). Un auteur à suivre !
Le prochain album sera axé sur Buffalo Bill.
Maroulf