Contes Saumâtres
Scénariste : Yann
Dessinateur : André JUILLARD
Dessinateur : Philippe Ghielmetti
Coloriste : André JUILLARD
Dessinateur : Boucq
Coloriste : Tran-Lé
Dessinateur : Wendling
Coloriste : Derian
Dessinateur : Robin
Coloriste : Robin
Dessinateur : Gabrion
Coloriste : Gabrion
Dessinateur : Bodart
Coloriste : Marchand
Dessinateur : Clarke
Coloriste : Cerise
Dessinateur : Rossi
Coloriste : Rossi
Dessinateur : Michetz
Dessinateur : Jean-Claude Denis
Coloriste : Jean-Claude Denis
Dessinateur : Zep
Coloriste : Zep
Dessinateur : Dupuy-Berberian
Coloriste : Dupuy-Berberian
Dessinateur : Hermann
Coloriste : Hermann
Coloriste : Michetz
Editeur: Dupuis
Parus il y a vingt ans de cela dans l'éphémère collection "Humour Libre" de Dupuis, ces quatorze contes saumâtres, inspirés des récits mythiques ou des personnages célèbres appartenant à notre folklore, tournent en dérision les figures légendaires de notre enfance.
Vingt ans plus tard, ces contes détournés, pour ne pas dire joyeusement massacrés, dessinés par des auteurs de prestige, se voient offrir une seconde jeunesse chez "Aire Libre", sous une couverture inédite d'André Juillard. L'occasion de s'assurer que l'humour libre et satirique de Yann, leur scénariste, n'a pas pris une ride !

Mon avis:
Ces quatorze contes inspirés notamment des récits de notre enfance (Perrault, Andersen, les frères Grimm…) regorgent de références, tant bédéphiles, littéraires que cinématographiques.
Les titres initiaux des récits de référence sont changés pour donner le thème de la future histoire. Bruno Bettelheim, psychologue bien connu pour ses analyses de contes, doit se retourner dans sa tombe !
Par exemple, le conte de « La princesse au petit pois » est repensé en « La princesse aux concombres ». Pour les cinéphiles, le film « Certains l’aiment chaud » donne naissance a un scénario plus inattendu avec « Certains l’aiment rouge ».
Les scénarios des quatorze contes sont écrits sous la plume satirique de Yann. Et chaque histoire est illustrée et rehaussée par un dessinateur différent, ce qui permet de la différencier non seulement par l’histoire, mais également dans le style, le graphisme, les couleurs.
Le coup de crayon va de Zep, à Boucq en passant par Dupuy, donc une belle brochette d’auteurs talentueux dont on reconnaît aisément la patte !

Personnellement, je n’ai pas particulièrement accroché. Avec un scénariste tel que Yann je m’attendais à plus de fluidité et de finesse, ou alors à un ton encore plus trash et mordant comme le scénariste a déjà démontré sa capacité à le faire. En effet, j’ai trouvé certains scénarios alambiqués et peu subtils. Comme Cendrillon ou ses citrouilles deviennent de gros seins. L’impression est de se retrouver face à des récits aux approches un peu inégales, sentiment renforcé par la pluralité des styles propres à chaque dessinateur.
Cependant, certains jeux de mots, certaines parodies, et les personnages présentés sous un angle nouveau, ainsi que les nombreuses références, contribuent à créer une nouvelle histoire plus humoristique, décalée et moderne. Dommage que ces belles trouvailles soient parfois un peu noyées dans cet ensemble pourtant qualitatif mais un peu décousu. La sauce est composée d’ingrédients de qualité tant dans le dessin que dans le scénario, il lui manque juste un peu de liant !