Les primeurs
Dessinateur : Espé
Scénariste : Eric Corbeyran
Coloriste : Dimitri Fogolin
Editeur: Glenat
Lors d’une chronique précédente, j’expliquais que la série s’arrêterait à cet album, ce qui paraissait logique vu qu’elle était reprise par la série Châteaux Bordeaux à table ! dont le premier tome est déjà sort (et chroniqué). Le fait d’écrire « fin de la première saison » pose la question de savoir s’il y aura une autre suite que « A table !»… D’autant plus que Corbeyran clôture toutes les péripéties qui étaient développées dans les huit albums précédents…
C’est peut-être la critique que je ferais à ce neuvième album, c’est quelque part de clôturer de manière un peu trop rapide des éléments qui avaient été apportés de manière relativement lente dans les albums précédents (même si le tome 8 amorçait déjà ce virage) mais aussi quelque part avec une sensation de « too much ». Un peu comme dans un film américain, tout se termine bien. Les méchants (Bourgeau et Claire) décèdent et la cuvée du Chêne Courbe non seulement est bonne mais exceptionnelle. Ajoutons le bébé d’Alexandra et on a vraiment un « happy end » explosé ! Certes, on est bien content pour Alexandra que tous ses problèmes sont résolus mais cela donne un peu la sensation d’être trop beau pour être vrai… Le fait que la douce Jeanne sorte de son amnésie et devienne l’assassin de Bourgeau est aussi un peu fort…
A partir du moment où une nouvelle saison est en création, rien n’empêchait de garder certaines problématiques sous le coude mais il est vrai que l’avantage de tout clôturer, permet au scénariste de repartir d’une page blanche. La série « A table ! » a déjà démontré qu’elle avait du potentiel même si le scénariste devra déborder d’inventivité pour ne pas repasser les mêmes plats de la saison précédente.
Ce dernier tome se doit cependant d’être lu par tous ceux qui suivent la série car elle en constitue le réel épilogue de la série. On ne peut que remercier Corbeyran et Espé de nous avoir fait découvrir le monde du vin (de sa culture à sa vente) de manière à la fois si ludique et si bien documentée. Si je ne peux plus me servir un petit rouge à la lecture de chaque nouveau tome, cela va vraiment me manquer !
Les Vendanges # 7