- Milan Morales
- Divers
Le festival de Solliès-Ville passe à la trappe?
C’est l’info choc de ce weekend: l’un des plus beaux festivals français est annulé pour un an… ou plus!
En intro, pour tout ceux qui ne connaissent pas ce festival qui a la réputation d’être l’un des plus convivial pour les auteurs (et pas seulement à cause de son climat méditerranéen), on vous renvoie vers notre news « KaBoomesque » du 14 octobre 2018.
« Voilà. Ça va être une année blanche. » C’est ainsi que le maire de Solliès-Ville, Roger Castel, a annoncé hier qu’il n’y aura pas de festival de BD l’été prochain sur la place du village, à son grand regret. En promettant immédiatement qu’il fera tout pour relancer la manifestation, dès 2020.
En cause? Les conditions de sécurité et les mesures afférentes couteuses qui ne cessent de s’amplifier depuis l’année 2015 et ses tristes attentats.
Pour endiguer sans doute au mieux ce flux de 15 000 personnes durant 3 journées dans ses petites ruelles escarpées, les consignes instaurées par l’adjoint à la sécurité (avec les gendarmes et la préfecture) devenaient aberrantes, selon Pascal Orsini, le président de l’Association ALiEN: « Nous n’avons pas de problème avec la sécurité, on comprend très bien que c’est obligatoire, mais le plan de circulation mis en place ces trois dernières années par l’adjoint à la sécurité, avec l’appui des gendarmes et de la préfecture, nous paraît aberrant, explique Pascal Orsini. Partout on entend les gens nous dire : je ne viens plus, on ne peut pas circuler et se garer ! »
Ce plan de circulation oblige notamment les habitants qui vivent au-delà du village à faire un détour de 25 minutes, par Solliès-Toucas et Solliès-Pont, pour revenir vers le village.
« On se retrouve avec moins de monde, une fréquentation en baisse autour de 10 000 visiteurs quand on est monté jusqu’à 20 000, et malgré ça, on nous impose toujours plus de contraintes » constate, dépité, Pascal Orsini.
Autour de cette question, les relations se sont tendues avec l’adjoint à la sécurité, jusqu’à une altercation, l’été dernier, où le ton est monté. Pascal Orsini ne remet pourtant pas en cause le soutien de la mairie.
« C’est vrai que M. Castel, comme M. Geoffroy avant lui, nous a toujours soutenu un maximum. Et je tiens vraiment à le souligner. Mais, poursuit-il, nous ne pouvons plus travailler dans ces conditions : passer des mois, à une trentaine de bénévoles, à tout faire pour que tout se passe le mieux possible et voir nos efforts réduits à néant (...) J’ai siégé à la commission sécurité. Tout ce qu’on a pu proposer - circulation alternée, navettes - est balayé d’un revers de la main. »
Les contrariétés se sont accumulées. « L’an dernier, raconte encore Pascal Orsini, j’ai dû remplir un dossier sécurité pour la préfecture, il y avait une partie pour l’association, une autre pour la mairie. Une semaine avant le festival, par retour de mail, j’ai découvert qu’en cas de problème de sécurité, j’étais le seul responsable ! Alors que je ne décide de rien, c’est quand même un peu dur ! »
Alerté, Roger Castel était intervenu et les deux hommes avaient porté ensemble cette responsabilité, Pascal Orsini découvrant par la même occasion qu’il l’avait assumée seul l’année précédente… sans le savoir !
D’autant poursuit-il enfin que ces mesures avaient un coût pharaonique: 100 000€, pour un festival gratuit!
Le maire Roger Carel est intervenu ensuite, en soutenant notamment Alain Badour, son adjoint à la sécurité:
« Il est carré sur ce sujet de la sécurité, même si c’est parfois trop carré. Je peux entièrement me reposer sur lui et je l’en remercie. On a vite fait, de nos jours, de jeter un maire en prison au moindre problème. « On aurait pu trouver des solutions, on peut toujours discuter. Je suis dégoûté de ne pas avoir le festival cet été. La BD, c’est l’image de Solliès-Ville. Mais là, ça ne me laisse pas le temps de me retourner. Je ferai tout ce qui est possible pour relancer un festival, dès 2020. »
Un retour de ce festival sera-t-il possible en 2020? On aimerait y croire, mais pour une fois, on est quelque peu circonspect sur ce point… ;(

Homme de passions, il lui vint une idée un jour de Novembre 2005: "Faire un festival BD à Auderghem".
Un mois plus tard, ce diable d'homme créa la première version de GénérationBD, appelée alors "bédémoniaque.be" (le site fut renommé "Génération BD" en 2008). Connu en ces temps & lieux sous le doux nom de Bédémon, sans lui notre site n'existerait tout simplement pas...
Très vite, il sut rassembler autour de lui une équipe de chroniqueurs et de passionnés à qui il a laissé les clés en s'envolant par la suite au guidon d'une rutilante Vespa.
La légende raconte qu'on le verrait encore passer de temps en temps sous les fenêtres de la Rédaktion, une contrebasse à la main, un casque dans l'autre...
Bon anniversaire l'ami (et prudent sur les routes!)

Cet écrivain et journaliste français est né le 11 octobre 1958 à Limoges.
Il a été pendant 23 ans secrétaire général de l'Association des critiques et des journalistes de bande dessinée (de 1993 à 2016) et est actuellement rédacteur en chef du site BDzoom.com, spécialisé sur le 9e art.
Pour le compte de l'Association des critiques et des journalistes de bande dessinée (ACBD), dont il a été le secrétaire général entre 1993 et 2016, il publie, tous les ans (depuis 2000), un rapport sur la situation économique et éditoriale de la bande dessinée, lequel est repris par l’ensemble des médias et porte son nom : le rapport Ratier.
A notre grand regret, il décida fin 2016 que son rapport annuel "2016" sera le dernier...