My Happy Mariage
Scénariste : Akumi Agitogi
Dessinateur : Rito Kohsaka
Dessinateur : Tsukiho Tsukioka
Editeur: Kurokawa
Résumé :
Un tout premier contact avec la gentillesse d’autrui…
Miyo Saimori descend d’une longue lignée de nobles dotés de pouvoirs surnaturels, alors qu’elle-même n’en a pas. Sa demi-sœur, qui a, elle, hérité d’un don, la traite comme une servante. Ses parents ne lui témoignent aucun amour et personne ne se soucie d’elle.
Considérée comme une nuisance par tout son entourage, Miyo est envoyée dans la famille Kudô pour épouser leur chef, réputé cruel et sans cœur. Elle réussit pourtant à capter l’attention de Kiyoka Kudô. Son promis a beau s’être attaché à elle, Miyo n’a aucun pouvoir et ne s’estime pas digne de l’épouser…
Avis :
Dans ce deuxième volume de My Happy Mariage, Miyo a enfin trouvé un lieu où elle se sent bien. Même si elle lutte encore contre son manque de confiance en elle dû à toutes ses années traitées comme une moins que rien, elle va doucement apprendre à s’exprimer et à montrer ses sentiments grâce à son promis, Kiyoka Kudô et à sa servante Yurie qui sont tous les deux tombés sous son charme…
Jusqu’au jour où elle croise sa demi-sœur au marché. Le simple fait d’entendre la voix de Kaya va faire remonter son traumatisme et elle va se recroqueviller dans un mutisme de panique. Suite à cela, une amie du passé viendra lui redonner de la force et elle avouera ses angoisses à son fiancé de sorte à ne plus vivre dans la peur d’être abandonnée.
On retrouve dans ce deuxième volume tout ce qui nous a fait aimer le premier. Miyo est toujours aussi tendre, Kaya est toujours aussi affreuse et le beau Kudô va s’ouvrir peu à peu à son adorable fiancée. Il n’y a pas de grossièretés dans ce manga, l’ambiance est douce et enivrante lors des moments de quiétude. Il s’en dégage une sorte de pureté…
Puis, on subit le traumatisme de Miyo de plein fouet devant sa demi-sœur. On en apprend plus sur cette dernière et sur le pourquoi de ses actes répétés à l’encontre de sa grande sœur. Ce n’est pas pour autant qu’on en devient empathique envers elle, cela ne justifie en rien son comportement.
On aimerait secouer Miyo par moment à force de douter incessamment, mais l’auteur explique clairement le traumatisme subi depuis l’enfance et les automatismes que cette dernière a dû créer pour survivre mentalement. On ne se dégage pas comme ça de l’emprise de quelqu’un, cela prend du temps et son nouveau compagnon le sait. Il fera ce qu’il peut pour l’aider et être présent pour elle… Ce personnage est aussi doux qu’elle et pourtant tellement féroce lorsque la colère se lit à travers ses yeux sur son visage impassible. Le chara-design est vraiment très bon.
Les complots vont bon train, on comprend mieux les enjeux de chacun et ce qu’ils sont prêts à faire pour réussir. Chaque petit moment où l’on aperçoit Kaya ou le père de Kôji, qui désire ardemment que Miyo se marie dans sa famille afin de renforcer sa lignée, vient casser cette ambiance euphorique qui règne au sein de la nouvelle famille de notre jeune héroïne. Nous faisant basculer de la joie au drame. La narration est fluide et l’on ne s’embête à aucun moment.
Le deuxième tome confirme notre impression sur le premier. L’atmosphère douce, l’intrigue de base, le respect, les bouleversements… et les dessins de Rito Kohsaka ne l’oublions pas, forment un tout qui en fait une véritable lecture feel good. Sachant que prochainement une adaptation animée est prévue, nous aurons de quoi nous régaler !