Qu’en avons-nous donc pensé ?

Depuis le tome précédent, on perçoit un changement dans le psyché de Moriarty.  Oh, rien de fondamental, mais son écriture tend de plus en plus à la rendre plus à même d’être aimé par le lecteur, moins tourné vers le Mal…. Ainsi, le « prince du crime » laisse sa place de plus en plus à un justicier qui défait la société de ses aristocrates corrompus et sans éthique…

L’entame de ce volume commence par un chapitre fort apaisant : Ryosuke Takeuchi prend plaisir à nous dévoiler que la famille Moriarty se doit elle aussi à veiller à son prestige auprès de ses pairs.  Ainsi l’organisation de cette Tea-Party se veut légère et enjouée, permettant au lecteur de « passer du bon temps » dans le manoir Moriarty et de discuter en toute décontraction avec les maitres de cette illustre maison….

Quand on vous parlait d’un changement d’optique sur les Moriarty…

Pour autant, une série policière sans aucun être machiavélique œuvrant pour le Mal ne pourrait tenir sur la longueur, et maintenant que l’organisation Moriarty passe du coté « gris-clair » de la Loi, il faut d’urgence trouver un nouveau BadBoy…  Ce sera donc ce mystérieux Charles Augustus Milverton, puissant magnat de la Presse anglaise, qui en veut personnellement à William Moriarty d’avoir fait échouer son plan centré sur jack l’Eventreur !

En introduisant ce nouveau personnage, notre mangaka nous dévoilera un peu du passé des 3 frères.  Pour autant, les chausse-trappes sont trompeuses et s’attaquer au célèbre Moriarty peut s’avérer une entreprise très dangereuse…

Sans en dévoiler plus qu’il n’en faut, juste pour éveiller votre intérêt (si besoin était), sachez cependant que les 2 chapitres dévoilant un haut fait d’un très jeune William sont tout bonnement incroyables, digne d’un parfait roman d’Alfred Hitchcock !

Voici qui justifie donc ce nouveau « Coup de Cœur », le 4^ème déjà pour cette série !

Une fois encore, Ryosuke Takeuchi nous remet un scénario fin et ciselé, à la hauteur des planches soignées que nous propose son dessinateur Hikaru Myoshi.

Une très bonne collaboration !

Milan Morales