Série: Perfect Crime #1
Auteurs: Arata Miyatsuki, Yuya Kanzaki
Editeur BD: Delcourt
Une chronique Manga: Génération BD
Résumé :
Un homme, Tadashi Usobuki, est repéré à plusieurs reprises sur le lieu de crimes étranges. Toutefois, personne n’arrive à prouver sa culpabilité. Tout le monde l’appelle depuis « l'homme aux crimes parfaits ». Usobuki est capable de répondre à toutes les demandes de meurtre de ses clients. Trahison fratricide, amourette d’un homme d’âge mûr pour une jeune lycéenne victime de chantage, concierge un peu trop dévoué à sa tâche… Et si Usobuki ne rôde jamais très loin de ces assassinats, le coupable n’est pourtant pas celui que l’on croit…
Avis :
Perfect Crime est un thriller psychologique qui sera bientôt adapté en film live.
Arata Miyatsuki a créé un personnage sombre qui utilise toutes les failles propres au genre humain : haine, amour, jalousie, désir… Il les exploite pour mener à leurs pertes les personnes qu’il aura désigné. Il suffit que la victime croise le regard du meurtrier pour que son esprit fléchisse et succombe à de redoutables manipulations. La persuasion insidieuse ! « Je ne tue personne. J’admire juste les gens en train de mourir parce qu’ils sont persuadés de le devoir. » Usobuki est un maitre illusionniste dont les mots convainquent les victimes d’un trépas imminent…
Le scénario est, certes, novateur ; un tueur qui tue par persuasion ! Mais comment est-ce possible ? L’auteur utilise l’explication du biais cognitif. C’est un mécanisme de pensée, cause de déviation du jugement. Il suffit que le cerveau reçoive une seule fois le biais cognitif selon lequel quelqu’un souhaite porter atteinte à notre vie, pour qu’il interprète toutes les informations suivantes en ce sens… Une spirale infernale…
Nous retrouvons dans ce manga 6 petites histoires de crimes parfaitement menés. Des histoires courtes mais bien tournées, si ce n’est que chacune se déroule de la même manière : le demandeur du crime deviendra systématiquement victime à son tour et, souvent, ceux que l’on pensait victimes sont en fait les premiers demandeurs de crime… La première fois, cela surprend, la deuxième fois aussi, mais au bout de la troisième fois, on s’attend déjà au déroulement de l’intrigue et c’est un peu dommage…
Nous attendrons donc le deuxième tome qui sortira en mars 2017 pour voir si l’histoire tournera plus autour du jeune policier dessiné par Yuya Kanzaki , comment va-t-il s’en sortir pour élucider ses crimes et peut être mettre Usobuki sous les barreaux ?
Un premier tome prometteur donc, mais qui demande à ce que l’intrigue ne s’essouffle pas…
Mache