Shangri-La
Série: Shangri-La #1
Auteurs: Mathieu Bablet
Editeur BD: Ankama
Une chronique BD: Génération BD

L’homme a finalement atteint la pollution de trop, la terre est inhabitable. Les hommes n’ont eu de choix que de se retrancher dans une station spatiale. Bienvenue sur Tianzhu, du nom d’une multinationale qui y fournit travail, sécurité et bien-être.
On aurait pu croire que l’homme aurait appris de ses erreurs. En voyant Tianzhu, rien n’est moins sûr…

Après un préambule, on découvre Scott, le héros de l’histoire, vivant dans une société de consommation débridée. Tout est fait pour aimer le dernier TZ-phone 7S ou la dernière tablette à la mode. Et soyons clair, cette situation de confort lui convient très bien.
Cependant, enquêteur et scientifique, il est envoyé sur différents satellites scientifiques afin de comprendre ce qui a bien pu causer leurs déperditions. Il y rencontre une série d’irrégularitées qui peuvent mettre en danger la station et la vie du restant de l’humanité.
Suite à cette mission, Scott se retrouvera ballotté entre différents groupes de pouvoirs, entre le pouvoir en place à Tianzhu qui manipule les foules, des scientifiques se prenant pour dieu et la résistance qui ne veux juste remplacer les dirigeants actuels par d’autres (eux-mêmes bien sûr) jusqu’à l’apothéose finale.

En recréant une mini-société en la population de cette station spatiale, Mathieu Bablet critique clairement notre société actuelle.
Mais même si cette brique (222 pages !) permet suffisamment d’espace, les thèmes sociétaux abordés sont trop nombreux.
Entre la consommation (être ou avoir, tel est la question mon cher Shakespeare), le racisme (utilisé par la société comme soupape de décompression), les scientifiques qui se prennent pour Dieu (non, non, on n’a pas cela sur terre…), la manière dont nos différents écrans sont construits (magistrale analogie !), la résistance (qui n’est qu’un moyen de juste changer les dirigeants, sans changer le système), et j’en passe…
Entre la consommation (être ou avoir, tel est la question mon cher Shakespeare), le racisme (utilisé par la société comme soupape de décompression), les scientifiques qui se prennent pour Dieu (non, non, on n’a pas cela sur terre…), la manière dont nos différents écrans sont construits (magistrale analogie !), la résistance (qui n’est qu’un moyen de juste changer les dirigeants, sans changer le système), et j’en passe…
L’ensemble des sujets fait un peu beaucoup pour un one-shot. L’objet est aussi basé sur des boucles (histoires qui se répètent), ce qui donne un coté hypnotique intéressant. Sommes-nous condamnés à recommencer nos erreurs à l’infini ?
Le dessin est particulier, ce qui donne aussi une touche à l’album et, même si ce style me touche moins, il faut reconnaitre qu’il participe à l’ambiance générale dans l’album.
En bref, une bonne histoire qui aurait mérité plus d’albums afin de mieux développer les thèmes abordés et devenir ainsi culte.