Gloire à Mégatron
Dessinateur : Guido Guidi
Scénariste : Shane Mc Carthy
Coloriste : Casey W. Coller
Editeur: Kurokawa
L’histoire de ce 1er tome, en quelques lignes…
La guerre contre les AutoBots est terminée, les Decepticons ont gagné !
1 an plus tard, ils arrivent à New-York et ravagent tout, afin d’établir leur QG sur Terre.
On retrouve les CharaDesigns des personnages les plus emblématiques selon l’anime original. Les très grandes pages permettent d’apprécier les planches et apportent donc un réel plus dans une lecture immersive.
Les humains doivent lutter pour leur survie. Les rares derniers autobots se sont réfugier sur Cybertron, afin de se rassembler et de reprendre des forces.
Que se passe-t-il après la victoire, une fois que son ennemi est vaincu ?
Ce qu’on en a pensé…
Hop hop hop ! Importante notice avant d’aller plus loin: sans être averti, vous risquez de chercher longtemps ce tome 01 sur les présentoirs de votre libraire favori…. En effet, un ouvrage édité par Kurokawa (même dans la collection KuroPop) est toujours au format « Manga ». Or, ici il s’agit d’un Comics ; on se dit alors qu’on va chercher un bouquin dans le format « omnibus » (sans jeu de mots). Grave erreur : « Gloire à Mégatron » est une brique de 168 pages édité dans un format (presque) BD franco-belge (20x30cm). Et « effet Kiss Cool » oblige, l’autre surprise arrive lors du passage en caisse : 18,90€. Voilà, on a fini avec notice à lire avant utilisation, et d’ailleurs aussi avec les choses désagréables ! Car oui, ce volume est très -très !- bon…
Et pourtant ce n’était pas joué d’avance : je n’ai jamais été fan absolu de la série animée, n’ai jamais acheté un de ses comics et ai toujours été abasourdi par l’illisibilité photographique et la pauvreté des scénarios des différents films de la licence…
Et là… je dois avouer avoir ressenti de l’excitation en lisant ce livre !?! Tout à commencé lors de la scène d’introduction quand les Decepticons envahissent New-York et qu’ils annoncent être « venus en paix »… avant d’éclater de rire et de tout détruire. Suit alors l’arrivée du Master, le terriblement charismatique Megatron qui ravage tout en y prenant un infini plaisir…. Voilà un ennemi comme on les aime !!! La déroute totale des humains (et ils meurent bien !) puis le rapide focus sur la situation des AutoBots et sur le Colonel Witwicky ont suffi pour nous hypper totalement !
La population terrienne est au fond du gouffre tandis que l’Empire Decepticon triomphe enfin ! En ce sens, la symbolique du geste de Megatron prenant un drapeau pour essuyer son bazooka est très forte elle aussi.
Le cœur de ce récit -totalement inédit chez nous- se situe à l’exact opposé des glorieuses victoires de nos braves amis les AutoBots ! C’est Guido Guidi qui est à la manœuvre sur tout l’aspect graphique et il nous offre des scènes de combats totalement apocalyptiques tout en restant bien lisibles (le contraire donc des films de Michaël Bay) ; la surcouche graphique sur le travail des couleurs amène encore un très plaisant côté « rétro » à l’ensemble des planches…
McCarthy n’est pas tombé dans le piège du « 100% action » ; il a réussi à tisser en parallèle une réelle intrigue, en instillant le doute, des dissensions dans les camps, un mystérieux traitre AutoBots…. Mais son récit reste totalement lisible par tout qui connait les bases de cet univers.
En effet, il n’y a aucunement besoin de posséder une certaine connaissance de l’univers « The Transformers », pour se lancer dans l’ouvrage. Tandis que pour les déjà adeptes, sachez qu’il s’agit de la reprise de l’arc où les Decepticons envahissent la Terre. Ce pan de la licence, « La guerre des robots », s’avérant d’ailleurs l’inspiration de la série d’animation, à voir prochainement sur Netflix.
Ces Transformers, issus ce que l’on appelle dans ce Lord de la « Génération 1 » ont donc un CharaDesign proche de celui de l’Anime culte des années ’80. D’autre part, ils sont pour certains biens cabossés, rayés nous faisant comprendre que cette bataille entre les 2 camps a laissé des marques, mais sans vouloir absolument tout nous expliqué…. Cette lecture implicite est fort justement bien dosée.
Pour un premier essai dans le monde des Comics, force est de constater que Kurokawa a frappé fort, très fort : le travail d’édition est vraiment très propre, et l’histoire est agrémentée en sus de pages bonus très plaisantes…
On a donc hâte de voir ce qu’ils nous préparent pour la suite !
Milan Morales