Woaw!
Une première entrée en matière aux Editions Paquet pour moi, cette maison étant plus habituée aux oeuvres plus classiques, typées BD. J’ai ici le plaisir de découvrir ce premier tome qui n'est pas classé sur leur site comme comics mais dans le genre « aventure ». Pour ma part, c’est un comics. En même temps, ça n’a pas beaucoup d’importance, on est d’accord.

Il semblerait qu’un filon venu d’Italie ait atterri dans la besace des Editions Paquet par je ne sais quel accord. Toujours est-il que j’ai ici en ma possession deux oeuvres fort différentes traduites de l’Italien et dont le logo des Editions Sergio Bonelli apparait derrière discrètement. Je ne connaissais pas (non plus) l’existence de cette maison avant d’écrire cette chronique. Elle semble proposer des comics d’un autre temps, où les héros s’appelaient Bob Morane, Lassie, Flash Gordon, Tarzan…
Un catalogue très singulier et plutôt intéressant, qui pourrait donc peut-être à l’avenir nous réserver quelques surprises…. A suivre.

Je disais donc, woaw!
Pour ceux qui prennent le temps de me lire (et je vous en remercie mille fois), vous me connaissez donc un peu, la couverture est très souvent fautive sur le choix de mes chroniques. Sans-Âme n’y fait pas exception. Cette cover monochromatique, sombre et inquiétante m’a ordonné de la choisir, de m’y investir! Et je ne regrette pas ce choix!

L’oeuvre que l’on découvre à l’intérieur de cette couverture cartonnée est à la hauteur de sa promesse. Mario Alberti a couché ici un trait nerveux et dense, qui apporte mille détails aux scènes macabres que l’on découvre en premier lieu. La couleur apporte les derniers détails d’une ambiance de guerre sale et cruelle. Des personnages sans foi ni loi nous sont livrés autour d’un homme qui ne semble pas avoir sa place dans toute cette horreur. Et pourtant, celui qui se fait encore appeler Ian Aranill, vient de mériter son emblème de tête de mort cousue au fil d’or à même la peau, faisant de lui un Sans-Âme! On apprendra très vite, qu’il est de sang noble, mais que fait-il donc dans toute cette puanteur? 4 pages réalisées sans l’once d’un texte nous dévoilent les prémices de son secret. C’est amené remarquablement, sans fioritures et avec son lot de questions.

Ce premier volume a deux défauts:

Premièrement, c’est court, trop court! Il y a très peu de texte, juste ce qu’il faut et l’intrigue est menée à un rythme soutenu. On arrive donc vite à la fin avec un arrière goût de trop peu.

Et deuxièmement, cette fin justement me laisse un peu perplexe je l’avoue. Le ton amené est ici en décalage avec les pages précédentes. J’espère que c’est juste une petite erreur de relâchement et que cela ne va pas décolorer sur le reste de l’histoire. Mais au vu de l’oeuvre dans son ensemble, je ne suis pas trop inquiet!

Une belle découverte au final. Il y a du potentiel, autant pour les personnages que pour l’histoire. Ce n’est pas une série qui révolutionne le genre mais elle est cohérente, très bien écrite et superbement réalisée. En guise de bienvenue aux Editions Paquet dans ma liste de comics et du plaisir que j'ai eu à découvrir ce premier tome, il mérite amplement mon coup de coeur. Je n’ai aucune idée de la date supposée du prochain tome mais pour moi, c’est déjà beaucoup trop long.