Joker Renaissance
Scénariste : Scott Snyder
Scénariste : James Tynion IV
Dessinateur : Greg Capullo
Dessinateur : Jock
Dessinateur : Kelley Jones
Dessinateur : Nolan, Graham
Dessinateur : John McCrea
Dessinateur : Sam Kieth
Dessinateur : Dustin Nguyen
Dessinateur : Roge Antonio
Coloriste : Fco Plascencia
Coloriste : David Baron
Coloriste : Gregory Wright
Coloriste : Michelle Madsen
Coloriste : Dave Mccaig
Coloriste : Ronda Pattison
Coloriste : Nick Filardi
Editeur: Urban Comics
Le Clown Prince du Crime s'apprête à porter les attaques les plus fortes jamais lancées à l'encontre du Chevalier Noir.
Que ce soit en s'en prenant directement à Alfred et toute la Bat-Famille ou en prenant le contrôle des membres de la Ligue de Justice à l'aide d'un mystérieux gaz, le Joker est toujours là pour se rappeler au bon souvenir de Batman et le pousser dans ses derniers retranchements, son pire ennemi, le plus fou, le plus mauvais. Ni plus, ni moins.
416 pages. Une brique. Un pavé que je me suis pris en pleine face!
Difficile de passer à côté du Joker en ce moment, il est partout. Je n’avais jamais vu autant de personnes de tous horizons parler de comics, tout du moins du Joker… Le film y est évidemment pour beaucoup, voir pour tout. Et il y a de quoi! Mais je ne me lancerais pas dans une analyse du long métrage que j’ai adoré ceci dit, il y a trop à en dire et ce n’est pas le sujet de ma chronique.
Je suis ici pour parler de « Joker Renaissance » et de la claque monumentale que je me suis prise à la lecture de ce livre intimidant, rien que pour son épaisseur déjà! Mais ce qu’il renferme est beaucoup, beaucoup plus impressionnant. C’est tout simplement une des histoires qui m’aura le plus marqué dans ma lecture de comics ces 25 dernières années… Oui rien de moins.
Ok, je ne suis pas une référence en matière de comics ni de Batman, je n’ai d’ailleurs nullement cette prétention, je laisse à d’autre le soin de se pavaner de leur savoir. J’ai quand même eu l’honneur de découvrir l’univers du Joker par le chef d’oeuvre qu’est « Arkham Asylum » de Grant Morrison et Dave Mc Kean. Un ami passionné m’avait conseillé de ne pas passer à côté de cela et j’ai compris pourquoi. Cette folie dans le dessin, l’encrage et la couleur…
Alors bien sûr, il y a ici une manière beaucoup plus conventionnelle de traiter graphiquement l’histoire pour cette édition « Renaissance » mais tout de même, le Joker transpire l’aliénation, son visage (ce qu’il en reste) crée tout de suite l’effroi jusqu’à avoir des frissons dans le dos…
J’aime beaucoup les dessins de Jock et Greg Capullo, rageurs et sombres. La mise-en-scène est superbe et les couleurs sont en phase avec cette descente aux enfers que subit Batman tout au long de cette aventure.
Parce qu’il prend cher notre héros, très cher. Et personne autour de lui n’est épargné, pas même Wonderwoman et Superman! C’est une histoire tout simplement dantesque, qui semble ne jamais vouloir s’arrêter dans une folie de plus en plus épaisse. Du grand art!
Il y a là des passages sublimes autant qu’effrayant. Comment peut-on arriver à susciter l’admiration et la peur en même temps?!? C’est ce qu’arrive à produire ce recueil et ce dès les premières pages. Magistral!
Allez, une petite note grinçante, j’avoue avoir été moins accroché par ce qu’on pourrait appeler la deuxième partie (qui se situe en fait au 3/4 du livre) nommée « L’Homme Pâle » . Les dessins de Kelley Jones, Graham Nolan, John McCrea, Sam Keith, Dustin Nguyen et Rose Antonio (oui il y a du monde…) sont moins en accord avec la première partie, dans un style plus lissé. J’ai trouvé aussi la narration plus décousue, elle m’a perdu une fois ou deux. Mais tout cela reste de très bon niveau, cela n’enlève en rien le côté unique du livre.
Le Joker, c’est l’ennemi numéro 1 de Batman. Apparu dans le Batman #1 de 1940, presque un an après les débuts du « Chevalier noir », il fit tout de suite écho auprès du public et il devint par conséquence l’ennemi juré de Batman, revenant presque tous les mois dans les publications de l’homme en noir. Vous trouverez dans ce recueil une histoire palpitante et anxiogène au possible que je vous conseille vivement de lire sans plus attendre!
Ce recueil reprend les histoires apparues dans les BATMAN #13-17, #35-40 et Annual #3 parues aux USA entre 2012 et 2016.