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Série: World War Wolves #1
Auteurs: Jean-Luc Istin, Kyko Duarte, Ellem
Editeur BD: Soleil
Une chronique BD: Génération BD
Dieu a de l'humour
Série: World War Wolves #1
Auteurs: Jean-Luc Istin, Kyko Duarte, Ellem
Editeur BD: Soleil
Une chronique BD: Génération BD
Histoire:
De nos jours, un nouveau virus menace l’équilibre mondial mettant en péril la suprématie de l’homme en tant que prédateur dominant sur la Terre depuis que chaque être humain contaminé se transforme inexorablement en lycanthrope. Et le virus se propage à grande vitesse, surtout dans les grandes métropoles des États-Unis. Une fois qu’il est atteint, l’homme se transforme en loup-garou dès la tombée de la nuit, et de manière encore plus forte et plus puissante durant les nuits de pleine lune. La seule défense efficace est l’isolement grâce à l’édification de murs autour des villes pour les protéger contre les envahisseurs carnassiers. Du moins, celles qui ont eu le temps de le faire. Certaines sont même coupées en deux afin de protéger la partie de la population qui n’est pas infectée. La famille Marshell a pris sa décision, elle rejoindra Las Cruces même si le shérif, un homme cupide, exige que les arrivants montrent patte blanche en s’acquittant du prix à payer pour être protégés. Ils se plieront à la règle moyennant quelques arnaques au passage mais sans hésiter une seconde lorsque l’enjeu c’est la survie. A Philadelphie, le général Ford dispose d’un atout inestimable, Lester, un joueur de blues aveugle qui possède le don de démasquer les menteurs mais surtout de déceler la présence d’un lycanthrope même lorsque celui-ci a forme humaine! A New-York, Raven, qui s’est autoproclamé chef de meute des lycanthropes, est bien plus redoutable qu’on ne l’imagine, rassemblant toujours plus de loups-garous dans ses rangs. Il est bien plus organisé qu’il n’y paraît de prime abord puisqu’il ira même jusqu’à constituer une sorte de nation, n’hésitant pas à transformer la prison de Rikers Island en un gigantesque garde-manger pour ses semblables. Mais la grande question que tout le monde se pose est de savoir comment se protéger face à un ennemi aussi féroce et puissant mais surtout comment distinguer ceux qui peuvent garder forme humaine durant la journée.
Mon avis:
On ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec Walking Dead, Zombies et Twilight mais cette fois l’ennemi est bien plus redoutable puisqu’il est fondu dans la foule sans que rien puisse le trahir ou permettre de le reconnaître sinon lorsqu’il est déjà trop tard car il s’est déjà transformé. Durant les nuits de pleine lune, rien ne semble pouvoir l’arrêter. D’ailleurs, la moitié de la population serait déjà infectée. Tel est le scénario apocalyptique de Jean-Luc Istin (Le cinquième évangile, Excalibur - Chroniques, Merlin le prophète, etc.), qui nous livre un récit audacieux, bien mené et original malgré ses similitudes avec Walking Dead. Il combine des pages BD traditionnelles, parfois très dures et violentes, ce qui est logique vu le contexte, avec des pleines pages sous forme d’article de presse ou blog de particuliers vivant ce drame au quotidien en laissant libre cours aux commentaires les plus fous des internautes, ce qui accroît l’impression de vécu et finit par nous interpeller: comment se défendre contre un ennemi invisible la moitié du temps? Au dessin, Kyko Duarte s’est bien adapté au ton de la BD avec un trait plus dur, plus vif, plus violent, plus agressif que d’ordinaire (Capitaine Fracasse, Chroniques de la Guerre des Fées, Dans la paume du diable, Elfes, etc.). Il exprime bien le dynamisme et l’agressivité du récit en rendant l’histoire captivante et presque attrayante malgré le sujet traité. Le choix du noir et blanc (et lavis, je pense, par Ellem) se révèle très judicieux et même impeccable. J’ai également apprécié le format comics auquel je suis habitué en espérant que le public suivra et se plongera dans ce monde de la nuit terrifiant avec autant de plaisir que j’ai eu à le lire.
Blackbolt