Céleste
Série: Filles uniques, Tome 2
Dessinateur : Camille Méhu
Coloriste : Camille Méhu
Scénariste : Beka
Editeur: Dargaud
Céleste se fait harceler par deux garçons de l’école, elle souffre d’une très mauvaise image d’elle-même. Heureusement, Apolline se montre vigilante pour prendre sa défense, mais Céleste se sent toujours aussi mal dans sa peau…
Le club des mal-barrées s’inquiète pour Paloma qui vit seule avec Adrien, son tuteur qui s’occupe d’elle depuis le décès de Liselotte. Pour elle, un homme est toujours un prédateur… Du coup, Paloma s’interroge sur le fait qu’elle risque quelque chose de la part d’Adrien, mais une franche discussion entre Paloma et Adrien permet d’aplanir ses craintes.
Le club des mal-barrées décide de parler ouvertement à Céleste et celle-ci leur avoue qu’elle subit un harcèlement téléphonique, des dizaines de SMS qui la dénigrent chaque jour.
L’action des filles se fait en deux temps, intimider les deux garçons qui embêtent Céleste pour mettre un terme à ses tourments de ce côté-là) et identifier le harceleur mystérieux qui fait tant de mal à leur amie.
Grâce à un mouchard dans le téléphone de Céleste, Chélonia et ses amies vont découvrir que le harceleur… est le propre père de Céleste !
Céleste va avoir une explication avec ses parents et ceux-ci lui expliquent qu’ils veulent la protéger du monde extérieur, car elle est trop sensible, qu’elle n’était pas comme son petit frère… Les SMS avaient pour but de lui faire peur et d’éviter qu’elle quitte la maison. Ils ont ce comportement de surprotection depuis le décès du frère aîné de Céleste.
Chélonia va négocier avec les parents de Céleste et obtenir que cette dernière puisse venir s’établir chez elle afin d’échapper à cette protection destructrice… Céleste est devenue une autre jeune fille maintenant…Deuxième tome et deuxième personnage du « club des mal barrées » à être mise à l’honneur, la BD par le biais de Céleste aborde ici le thème du harcèlement et du mal-être qu’il peut engendrer. Même si la recette pour résoudre le problème est un peu simplifiée dans le livre (sans compter le harceleur en l’identité assez improbable du père), le récit a néanmoins le mérite de poser le problème et pourrait être pris comme base d’une discussion lors d’une animation scolaire…
Sinon, les personnages sont maintenant bien campés et l’histoire reste bien agréable à la lecture, surtout pour le public visé (adolescents jusqu’en quatrième secondaire environ), Beka a le grand mérite d’aborder des sujets d’actualité sans adopter un ton trop moralisateur ou ringard.
Le dessin de Camille Méhu me semble adapté tant à l’histoire qu’au public visé, j’ai apprécié également sa mise en couleur bien lumineuse. C’est donc une série plutôt sympathique que nous proposent ces deux auteurs. Je suis curieux de voir la manière dont Béka va exploiter les personnages suivants dans la suite de la saga…
Mention positive donc pour ces filles uniques qui font une belle démonstration que l’union fait la force et que chaque situation même compliquée peut avoir une issue. Si le public des filles me semble davantage susceptible d’être touché par cette histoire, les garçons pourraient également passer un bon moment de lecture. Donc, si vous l’offrez à votre fille, ne soyez pas étonné de la retrouver peut-être dans la chambre du frère !