BD Classic

Mon avis

Une bande dessinée sur Ludwig von Beethoven, voilà qui m’a intrigué et séduit de prime abord. Avec un dessin dans le style de Blain ou Sfar, j’avoue toutefois que c’est moins dans mon inclinaison naturelle.

J’ai pourtant à l’époque fait fi de ce style de dessin pour lire par exemple « Gus » ou « Quai d’Orsay »… et en y trouvant du plaisir. Donc allons-y pour ce roman graphique.

L’auteur Mikaël Ross est un auteur Allemand. Après trois albums traduits et parus chez Sarbacane, c’est sa première bande dessinée chez Dargaud.  

Il s’agit d’un roman graphique de près de 200 pages retraçant la jeunesse de Beethoven, dès 1779 à Bonn lorsqu’il n’a encore que 7 ans et jusqu’à sa période de gloire débutante en 1795 à Vienne.

Lorsque l’on évoque les artistes, on pense généralement à leurs réussites et gloire, mais pas spécialement à leur parcours parfois semé d’embûches. Ludwig est petit-fils d’un musicien mais avec un père chanteur et alcoolique ; ce dernier ne souhaitera que profiter au maximum de son fils prodige, mais paradoxalement son éducation musicale sera pourtant lacunaire et c’est plus tard Haydn qui la comblera partiellement. A l’âge de 27 ans, Beethoven devient malheureusement sourd, mais cela ne l’empêchera pourtant pas de poursuivre une belle carrière.

Basé sur des éléments historiques véritables comme l’alcoolisme de son père, sa rencontre avec Haydn ou le Comte Waldstein, un des premiers mécènes musicaux, le récit nous emporte.

Les ambiances sont sombres, et on ressent l’aspect plutôt terne de sa jeunesse jusque dans le rendu des couleurs. Tiraillé par des maux de ventre et des coliques, l’auteur a pris le parti (assez comique), de représenter ces soucis de Beethoven par des phylactères de canon, de barils de poudre ou de poteau d’exécution. Mais lorsque Ludwig van Beethoven joue sa musique, Mikaël Ross nous la dépeint au travers d’illustrations colorées, sortant des cases et prenant possession de la page pour nous faire prendre connaissance de la pleine puissance de sa musique de génie !

Pour les amateurs de romans graphiques et de biographie (ici de Beethoven)…

Maroulf