Série: Les miroirs du crime #1
Auteurs: Dominique HE, Noël Simsolo
Editeur BD: Glenat
Une chronique BD: Génération BD
Marseille, 1954, un homme nommé Vincent débarque. Il vient dégommer le commissaire Doroff qui avait joué le jeu de la collaboration allemande quelques années auparavant.
Une fois son coup fait, l’homme rejoint Paris où vit Guy, son frère. Vincent explique à Guy son meurtre et explique qu’il doit rejoindre la bande d’un certain Saint Napi mais son frère l’invite à abandonner ce projet pour reprendre une boîte de nuit qu’il vient de racheter. Ce projet ne pourra pas se concrétiser car les deux frères essuient une pluie de balle en sortant du cabaret récemment acquis. Vincent décédera et Guy ne devra la vie sauve qu’à l’intervention d’un clochard qui se trouvait à proximité.
Une guerre de clans violentes va s’en suivre, l’ennemi de Guy est de taille cette fois : il s’agit d’un certain Saint Napi…
Si « Les miroirs du crime « n’est pas un roman historique en soi, il comporte néanmoins beaucoup de références à une ambiance très typique des années 50 qui n’est pas sans évoquer certains films du genre. Je pense aux « tontons flingueurs » où l’on retrouve la même gouaille et la même envie de régler les choses par la force…
Exemple de dialogue. La serveuse demande à l’homme : « Vous me bouffez des yeux parce que je vous rappelle quelqu’un que vous avez beaucoup aimé ? ». Réponse de l’homme : Non, je vous regarde ainsi parce que vous me rappelez quelqu’un que j’ai beaucoup haï ». Il y a en a qui savent parler aux femmes ! Autre phrase qui pourrait devenir culte : « Ta filleule a besoin de soins psychologiques et ça, ce n’est pas mon rayon. Moi, je charcute».
On le voit, certains dialogues sont hauts en couleurs et l’ambiance polar renforcent le caractère agréable de la lecture. On ne sort pas nécessairement plus érudit d’une telle lecture mais on a passé un bon moment et c’est déjà très bien !