Adios Carlotta
Série: Charlotte impératrice, Tome 3
Dessinateur : Matthieu Bonhomme
Scénariste : Fabien Nury
Coloriste : Delphine Chedru
Editeur: Dargaud
La situation reste compliquée pour l’impératrice Charlotte qui doit subir les excentricités (pour ne pas dire « conneries » de son empereur de mari. Et lorsque son mari tente de la rejoindre au lit, elle ne peut que s’y opposer depuis qu’il a contracté une mauvaise maladie suite à ses parties fines… Les plans de procréation de l’impératrice sont donc plutôt compromis. La comtesse de Zichy, bien introduite dans les relations mondaines et charnelles l’invite à procréer « par procuration ».
Ce projet est cependant mis à mal par l’empereur qui a décidé d’assurer sa descendance en adoptant et a décidé que Charlotte assurerait l’éducation de l'enfant.
Coincé par les États-Unis qui ne reconnaissent que la république mexicaine et pas son empire, Maximilien a décidé de déplacer son emprise territoriale vers le Yucatan et envoie Charlotte en éclaireur. Celle-ci en découvre les merveilles, dont le palais Uxmal (antique cité maya) mais c’est là qu’elle apprend le décès de son père.
À son retour de cette expédition, Charlotte constate que le père Rafael n’est plus présent, il a été mis en prison, car il hébergeait des rebelles au régime. D’abord incrédule, Charlotte doit se faire une raison : le confesseur qu’elle appréciait tant a rejoint le camp de ceux qui sont en révolte contre son pouvoir.
Charlotte décide alors de s’offrir au colonel Van Der Smissen. La situation de l’Empire ne s’arrange cependant pas, ayant perdu le soutien de Napoléon et les incompétences de Maximilien ne font qu’aggraver les tensions.
Alors que Maximilien envisage d’abdiquer, Charlotte le renvoie à son honneur et probablement à sa perte. Alors qu’elle fait route pour la Belgique, Charlotte subit l’attaque des révolutionnaires et ne doit son salut au colonel Van Der Smissen.
Troisième acte ou troisième tome pour la série Charlotte impératrice qui présente le grand avantage de nous faire découvrir la vie somme toute fort méconnue de Charlotte de Belgique (fille unique de Léopold Ier). Le récit n’est pas tendre pour Maximilien d’Autriche qui est présenté comme un personnage assez fade et pas très stratège…
Les auteurs décrivent la vie difficile de cette femme qui essaie de maîtriser son destin dans un milieu où l’homme reste le mâle dominateur et estime que la gent féminine n’a rien à dire dans la gestion de ses affaires. Le scénario maintenant bien huilé de Fabien Nury fonctionne toujours aussi bien avec le dessin de Matthieu Bonhomme.
Dans cet album, Charlotte essaie d’utiliser divers stratagèmes pour arriver à ses fins, mais elle ne peut pas grand-chose pour sauver l’Empire du Mexique, elle-même enfermée dans ce schéma aristocratique, peut consciente de la réalité que vit le peuple…
C’est aussi dans cet album que Charlotte découvre les plaisirs de la chair avec un colonel, plaisirs qui ne lui étaient pas accessibles avec son mari ; elle se découvre ainsi une nouvelle arme pour arriver à ses fins… La vie d’une impératrice n’est finalement pas aussi rose qu’on ne le pense…
C’est donc au travers de faits historiques réels que l’on découvre un parcours assez hors norme et particulièrement compliqué… Pas certain que les actes suivants ramèneront le sourire à Charlotte de Belgique…
