Billy Bowman a disparu
Dessinateur : Jacques Lamontagne
Scénariste : Jacques Lamontagne
Coloriste : Scarlett Smulkowski
Editeur: Kennes
Le résumé de cette 3ème aventure, en quelques lignes…
Impossible qu’il ne soit sorti par la porte des toilettes, ces amis l’auraient vu et la seule autre porte de cette pièce donne sur une arrrière-cour cernée de hauts-murs avec comme seule autre issue une lourde grille fermée par un solide cadenas !

Ce qu’on a pensé de cette nouvelle enquête…
Fan du graphisme de ce colosse québécois grâce à sa série « Les Druides » , j’avoue avoir été séduit dès que Dimitri Kennes, l’éditeur hyper-dynamique de la maison d’éditions portant son nom, m’en avait expliqué le pitch (oui, je fais parfois des rencontres chanceuses dans la vie !). Depuis donc son excellent #1 « La mort noire » qui nous proposait une présentation intéressante de ce nouveau duo d’enquêteurs sur un scénario policier captivant, l’auteur proposera 9 mois plus tard un second tome moins surprenant dans son déroulement, mais toujours de très bonne facture.
Avec ce 3ème opus, Shelton et Felter évoluent dans le monde du Base ball, juste après la fin de la guerre 14-18 (ne connaissant absolument rien à ce monde, on sent bien que l’auteur, lui, y connait un rayon).
Et dès le début, on se surprend à se prendre au jeu du détective : ainsi, chaque bribe d’informations que nous dévoile l’auteur est disséqué, analysé, stocké dans notre mémoire à indices potentiels…. Bien joué donc, la sauce prend directement ! On se croirait plongé dans un bon Conan Doyle !
Le déroulement de l’enquête suit bien les canevas du genre : confrontation des détectives avec les forces de l’Ordre, qui résolvent la disparition du corps en 3 coups de cuillères à pot, snobant par la même les apprentis-enquêteurs… Il va de soi évidemment que nos 2 héros ne s’en laisseront point conter et mèneront investigation de leur côté…. Du grand policier classique comme on les aime !

Le seul élément dissonant dans cette composition nous semble être le neveu de Felter tenant lieu de « pièce ajoutée » au duo et n’est -à nos yeux- pas indispensable ; on a bien saisi qu’Herbert tient le rôle de « décompresseur », apportant une respiration dans le déroulement de l’histoire, mais honnêtement, des ajustements dans sa mise en scène et dans les ressorts comiques sont encore nécessaires le concernant.
Sur l’aspect « comique » justement et hormis cette légère fausse note, on est fan : comment le gringalet hypocondriaque doté du charisme d’une huitre à démonter l’argumentaire de ce brave inspecteur Lestrade Aspinwall !?! On en a eu le bec cloué, littéralement ! Et évidemment, voilà autant de fausses pistes balayées d’une simple chiquenaude….
Ou encore la rencontre nocturne avec la terrifiante sœur Mary, du collège Saint James pour jeunes filles ! J
Enfin, l’auteur fournit aussi des planches dans un style semi-réaliste en totale phase avec son récit et son univers…
Si de prime abord, on peut s’imaginer tenir entre ses petits doigts une BD destinée à un public ado/adulte, l’ambiance bon enfant omniprésente dans cette histoire lui permet de s’ouvrir aussi au public des 10/12 ans !