Dreams Factory
Scénariste : HAMON Jérôme
Dessinateur : ZAKO Suheb
Coloriste : SAYAPHOUM Lena
Editeur: Soleil
Dreams Factory est un diptyque steampunk, à mi-chemin entre Hansel et Gretel, Oliver Twist et La Cité des enfants perdus. Londres, 1892. Comme la plupart des enfants de la cité ouvrière dans laquelle elle vit, Indira descend tous les jours dans les mines de charbon, sans jamais protester. Mais lorsque son petit frère Eliott disparaît, plus rien n’a d’importance... Elle se lance alors dans une quête désespérée pour le retrouver, et réalise qu’il n’est pas le seul enfant à avoir mystérieusement disparu… Toutes les pistes semblent mener à la même personne : Cathleen Sachs, la richissime propriétaire des mines de charbon. Mais pour quelle raison enlèverait-elle ces enfants ? Et ce combat n’est-il pas perdu d’avance ?

Mon avis:
Cette bande dessinée à la teinte bleutée se lit comme un conte. Elle en a d’ailleurs la rapidité de lecture, allant droit au but, sans trop prendre de détour. La volonté de clore cette histoire en deux volumes y est pour quelque chose bien entendu.
Cette dominance de bleu accompagne un dessin doux et précis avec juste assez de détails pour ne pas noyer le lecteur inutilement. Une légère influence manga se dévoile, c’est beau!
C’est même très beau comparé à la rudesse du récit. Nous sommes en plein milieu de la mine et de sa cité ouvrière qui peine à cacher la famine et la pauvreté de ses habitants. Pourtant cette histoire se dévoile comme un rêve, c’est très intriguant.

La touche steampunk est légère je trouve mais ce n’est pas un mal pour autant, c’est un style assumé par Suheb Zako et c’est franchement réussi. La couverture est magnifique, la couleur de Lena Sayaphoum est splendide, finie par cette dorure foncée, c’est celle-ci qui m’a donné envie d’ouvrir ce livre, sans déception à la fin, juste un goût de trop peu.
Au final, j’attendrais le prochain volume qui clôturera cette série pour me prononcer clairement. Je suis en demi-teinte (de bleu bien sûr) séduis mais à la fois dubitatif. Je veux savoir où cela va me mener et c’est plutôt une bonne chose au final.