Série: La petite patrie
Auteurs: Normand Grégoire, Julie Rocheleau
Editeur BD: la Pastèque
Une chronique BD: Génération BD
"La Petite Patrie" est à l'origine un roman autobiographique publié en 1972 par le québécois Claude Jasmin dans lequel il décrit la vie du quartier Montréalais qui l'a vu grandir.
A l'époque, ce livre a remporté un franc succès et a été suivi peu après par une série télévisée québécoise qui a fini de le rendre populaire auprès du plus grand nombre.
Près de 44 ans plus tard, "La Petite Patrie" se voit cette fois adapter en bande dessinée par le scénariste Normand Grégoire et la dessinatrice Julie Rocheleau (La Colère de Fantômas).
Les deux auteurs nous convient à découvrir la vie d'un quartier populaire de Montréal à l'aube des années 40 en compagnie de Claude. Agé de huit ans, Claude passe beaucoup de temps à jouer à la guerre avec ses copains de rue; ils sont remuants,bruyants, chapardeurs, moqueurs et ne manquent pas d'inventivité lors de l’initiation d'une nouvelle recrue dans la bande. Il y a aussi les festivités d'Halloween et celles, plus familiale, de fin d'année qui animent le quartier d'une douce jovialité. Ces moments heureux verront même naître une amourette entre Claude et Micheline, une fille du quartier. Mais cette douce insouciance n'arrive pas à cacher à la vue de Claude que la maladie et la guerre, la vraie, celle qui se déroule en Europe, apportent son lot de désolation au sein même de son quartier. Alors, lui et ses copains défendront fièrement leur quartier, leur petite patrie !
Les jeux de ruelles, la religion, l'amour, la guerre, la mort, c'est tout cela à la fois "La Petite Patrie".
Pas étonnant qu'à la lecture de cet album, un chapelet d'émotions nous traverse le coeur et l'esprit.
Cet album, je lai apprécié car il m'a renvoyé à mes propres souvenirs d'enfance avec mes copines de quartier. Certes le contexte est différent, l'époque aussi mais les jeux d'enfants ne possèdent-ils pas ce côté immuable qui les rend si universels?
Et pour le graphisme, qui mieux que Julie Rocheleau, cette habitante du quartier Rosemont-La-Petite-Patrie à Montréal (dénommé en l'honneur du roman) pour illustrer cet album avec son dessin reconnaissable entre mille. Son coup de crayon et sa colorisation, très réussie, dans une bichromie variée participent pour beaucoup à l'attractivité de l'album.
A découvrir !
Gladys