Série: Les Aigles de Rome #1
Titre: Livre I
Auteur: Marini
Editeur: Dargaud
Une chronique BD : Génération BD
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La voici enfin parue cette nouvelle série portant sur l’empire romain. Elle s’intitule « Les aigles de Rome » et son livre I est déjà paru.
L’histoire :
1 avant J.-C., les légions romaines occupent la Germanie. Suite à leurs défaites, les Princes germains sont obligés par allégeance de donné à Rome un fils en otage qui sera éduqué par la noblesse romaine. Ermanamer fils du chef Sigmar est confié par l’empereur Auguste à Titus Valérius Falco, fidèle officier instructeur qu’il avait des années plus tôt invité, dans l ’intérêt Rome, a épouser en seconde noce une princesse germaine. Titus a eu un fils, le jeune Marcus. La rencontre entre les deux adolescents commence par une prise de bec et se conclue par une prise de mains. Titus décide alors de ne pas les ménager et les obligent sous le contrôle d’un ancien légionnaire de les soumettre à un entraînement particulier destiné à en faire des hommes et des soldats vigoureux. Se haïssant d’abords et se jalousant ensuite, ils deviendront solidaires dans la souffrance et la luxure pour terminer frères de sang devant la mort. Deux ans plus tard, les deux inséparables ont rejoint ensemble un camp militaire d’entraînement. Que deviendront-ils sachant que leur destiné respective mettra sans doute à mal cette belle amitié …...
L’auteur :
Après plusieurs contribution à des séries à chaque fois couronnées de succès telles Rapaces, Scorpion et Gipsy, Enrico Marini s’attaque aujourd’hui seul à une série de grande ampleur. Celle-ci devrait sans doute le consacrer créateur de « sa série culte ».
Traitant de manière sérieuse les aspects historiques des mœurs et coutumes de l’antiquité romaine ainsi que les faits relatifs à la guerre de Germanie, il plante via la monstration des caractères psychologiques des personnages, les bases d’une histoire plutôt classique d’amitié qui sera sans aucun doute contrariée au fil des albums.
Les dialogues paraissent parfois dénotés car trop contemporain, mais peut-être s’exprimaient-ils de cette manière, l’histoire n’étant souvent qu’un éternel recommencement ?
Au niveau graphique, le geste est bien entendu toujours talentueux. Les corps des personnages sont beaux, tandis que les visages manquent parfois d’expressivité. Les planches de batailles presque inspirées du 7ème art sont appréciables et les décors sont réussis grâce à une belle technique de colorisation.
Certains pensent que ce mouvement liée à l’antiquité romaine a débuté avec la série Murena du talentueux Delaby. Pourtant dès 1991, Mitton et Rocca nous « mitonnaient » déjà cette longue et haletante série intitulée Vae victis (la guerre des Gaules).
Ce genre serait-il devenu un filon réservé aux auteurs talentueux ?
Attention ! Il faudra tout de même réserver cette série au grand ados et aux adultes.
Bonne lecture aux aficionados du genre !
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